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Frontières dans le monde ibérique et ibéro-américain (Pau, France)

Frontières dans le monde ibérique et ibéro-américain (Pau, France)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Emilie Guyard)

XXXIX Congrès de la Société des Hispanistes Français

Université de Pau et des Pays de l’Adour

6,7 et 8 juin 2019

Frontières dans le monde ibérique et ibéro-américain

 

Forte de son positionnement géographique, la ville de Pau s’inscrit dans une dynamique transfrontalière avec l’Espagne. Cette dynamique s’est développée et diversifiée au fil des siècles. Actuellement, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour en est l’un des acteurs majeurs.

Dans ce contexte, le XXXIX Congrès de la Société des Hispanistes Français, accueilli par l’UPPA, aura pour thème les frontières dans les territoires hispano et lusophones.

 

Comme son étymologie initialement militaire le rappelle, la frontière n’est pas un simple tracé : elle est une zone de combat, incertaine et mouvante qui, en séparant l’espace, partage les terres et les ressources et fixe les dominations. Même définie comme « naturelle », elle est foncièrement ce qui différencie, dans un geste arbitraire, l’ici et l’au-delà, le même et l’autre, l’intériorité et l’extériorité, etc., tout en instituant mécaniquement la possibilité de transgressions, transactions et échanges. La frontière n’est ni d’un côté ni de l’autre, mais elle est ce qui fait « double bord » (M. de Certeau) : en séparant et en délimitant, elle active l’articulation et le passage[1]. De fait, en ce début de XXIe siècle marqué par la globalisation des économies, l’accélération des échanges entre les pays et des mouvements croissants de populations, la notion de frontière se caractérise par une ambivalence croissante entre ces fonctions de séparation et d’échange. Si la frontière continue de (dé)partager l’espace, elle devient aussi mobile, se déplaçant sous l’impulsion de facteurs économiques, politiques, linguistiques et, plus généralement, culturels ; elle devient parfois même poreuse, facilitant liens et connexions ou provoquant troubles et brouillages.

Qu’elle contribue à fixer mais soit elle-même instable, qu’elle sépare mais invite au passage ne sont que ses premiers paradoxes. Bien qu’elle soit enjeu de conflits et d’intérêts tout à fait concrets, bien qu’on puisse la matérialiser diversement, elle est une ligne idéale. Faut-il aller jusqu’à la réputer utopique ? Naturelle ou artificielle, matérialisée ou symbolique, indiquée ou résultant d’une pratique tacite des espaces, elle fonctionne de façon « performative » : même dépourvue de faire-valoir imposants (barrages, murs, gorges, grilles, etc.) ou plus discrets (bornes, balises et autres cairns), elle est un dispositif efficient.

Les territoires hispanophones et lusophones rentrent pleinement dans ces dynamiques frontalières. Située à la croisée de l’Europe et de l’Afrique, de la Méditerranée et de l’Atlantique, la péninsule ibérique est un espace stratégique : d’une certaine manière, elle est un espace-frontière, un espace de transition cristallisant, à ce titre, de nombreux enjeux économiques, politiques et migratoires. Quant aux frontières latino-américaines, elles sont fondées sur des limites naturelles et/ou sur des modèles européens et nord-américains mais ont développé leurs spécificités et leurs complexités propres : l’importance et l’activité des espaces transfrontaliers, la prise en compte (ou non) de la dimension multiculturelle des états, les politiques d’intégration économique au sein du continent latino-américain, etc., sont autant d’éléments qui permettent de poser la question des frontières et des continuités ou des discontinuités qu’elles induisent.

Il importe donc de déterminer quelle est l’histoire, quels sont les ressorts, les enjeux et les effets de cette fabrique des frontières. Ces questionnements en impliquent d’autres : quelles sont les marques des frontières sur les territoires ibériques et ibéro-américains ? Quels paysages innovent-elles ? Quels horizons ouvrent/ferment-elles ? Quels modèles culturels imposent-elles ? Quels imaginaires activent-elles ? Pour y répondre, l’on prendra en compte l’inscription territoriale de la frontière tout autant que ses configurations symboliques ou sociales, sans oublier, pour ce qui est du XXIe siècle, l’impact du développement des technologies numériques : ces technologies sont-elles de simples outils (qui permettent de mieux voir, surveiller, traverser les frontières) ou révolutionnent-elles la notion même de frontière ?

Le terme latin « limes » si opportunément proposé par Eugenio Trías[2], invite à envisager une des autres potentialités de la frontière. Si la frontière aménage des mondes limitrophes, des confins et des voisinages, elle s’instaure également comme espace en soi, comme lieu de séjour. Le limes désigne ainsi à la fois « la frontière défensive » et le « chemin menant vers les territoires » (à conquérir). Outre la logique apparemment antinomique (séparation/mise en lien) de la frontière, le philosophe relève donc que le limes peut devenir une « zone de séjour ». Cette zone protège un territoire à habiter, celui de l’Empire qu’elle circonscrit, et, dans un même mouvement constitue une zone d’habitation à part entière, incertaine et précaire mais « significative », génératrice d’une forme de pensée et de langage : « El limes en consecuencia es un territorio habitable desde el cual se abre la posibilidad del sentido y de la significación (logos, pensar, decir) »[3].

La frontière/limes désigne donc le territoire en tant que tel, elle le borne et le « stabilise », autorisant la question de l'ubi. Cependant, elle peut aussi susciter des questions supposant le mouvement : celles de l'unde (« d'où ? ») et du quo (« vers où ? »), voire celle du qua, (« par où ? »), de la traversée, plus précisément de ce lieu qui permet la traversée : « habiter », posséder un tel lieu, ainsi que le suggère E. Trías, suppose de revoir nos façons d’être et de penser, une véritable « révolution copernicienne ». De prime abord, la notion de « frontière » implique un régime de pensée duel qui participe de la construction des hiérarchies de tout type. L’on perçoit qu’elle peut susciter d’autres régimes de pensée : elle invite à repenser les territoires, mais aussi ce qui renvoie au principe même de catégories, classifications, disciplines, etc. Dans cette perspective, les frontières peuvent faire naître une réflexion, des initiatives, des créations proposant des modes innovants d’organisation et de partage des espaces physiques, politiques, socio-économiques, genrés, esthétiques.

Le XXXIXe congrès de la Société des Hispanistes Français propose d’envisager ces perspectives dans une optique résolument interdisciplinaire. Il s’agira d’observer et d’analyser comment se manifestent ces pratiques et ces conceptions de la frontière dans les mondes ibériques et ibéro-américains. Quelles en sont les spécificités et les évolutions au cours des siècles et/ou au sein des territoires hispano/lusophones dans leur diversité ? Ces spécificités, si elles existent, conduisent-elles à renouveler les réflexions sur la notion de frontière ?

Quelques perspectives, non exhaustives :

  • La notion de frontière — Approches géographiques, historiques, juridiques et philosophiques
  • Frontières et espaces transfrontaliers — Comment sont configurés ces espaces ? Comment sont-ils cartographiés au cours des siècles ? Quelles sont les migrations qui les ont animés/qui les animent ?
  • Les territoires hispanophones, lusophones et la France — Transferts et transactions culturelles au cours des siècles. Comment les langues, les créations, les concepts, les textes circulent-ils ?
  • La fabrique des frontières et ses enjeux — Déplacer, (re)-dessiner, repousser les frontières : quels sont « les dessous des cartes » ?
  • Les territoires hispano/lusophones face à la mondialisation : vers la fin du « local » ?
  • La notion de frontière en linguistique — Distinction/démarcation ; continuum/contamination
  • La « transculturalité » à l’œuvre dans les œuvres — De la recomposition des espaces géographiques à la corrélation des imaginaires
  • Les arts sont-ils cartographes ? — Représenter et signifier les frontières : quels enjeux esthétiques ?
  • Les frontières génériques — Intermédialité, hybridation et contamination inter-générique 
  • Nouvelles problématiques au XXIe siècle — Les frontières à l’épreuve du genre/gender ; Les frontières à l’épreuve des nouvelles technologies

*

Le congrès aura lieu les 6, 7 et 8 juin 2019 à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Les propositions (titre de la contribution et résumé de 20 à 30 lignes) sont à envoyer à congres_frontieres_uppa_shf@univ-pau.fr avant le 15 septembre 2018. Elles seront accompagnées d’une notice biobibliographique de cinq à six lignes (noms, prénom, affiliation universitaire, les éléments marquants de votre production scientifique). Merci de préciser le format d’intervention dans le cadre du congrès :

- communication individuelle

- atelier collectif (max : 4 intervenant.e.s)

 

Langues : espagnol, français, portugais

*

  • Comité d’organisation - UPPA (laboratoire ALTER) et SHF

Pilotage : Emilie Guyard, Nadia Mékouar-Hertzberg

Membres UPPA : Ana Armenta, Thierry Capmartin, Christelle Colin, Blandine Daguerre, Hélène Finet, Nejma Kermele, Elise Martos, Pascale Peyraga, Sébastien Riguet

Membres SHF : Président.e, Frédéric Alchalabi

 

  • Comité scientifique

Hispanistes et lusistes : A. Allaigre (Univ. Paris 8, Vincennes - Saint-Denis), F. Aparicio Université de Lorraine, L. Bénat-Tachot (Sorbonne Université), C. Boix (Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), G. Champeau (Univ. Bordeaux Montaigne), F. Curopos (Sorbonne Université), E. Delafosse (Univ. de Lorraine), M. Ezquerro (Sorbonne Université), A. Florenchie (Univ. Bordeaux Montaigne), M. Guicharnaud-Tollis (Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), C. Heymann (Univ. Paris-Nanterre), I. Ibañez (Univ. Pau et des Pays de l’Adour), C. Lagarde (Univ.de Perpignan), S. Mégevand (Univ. Toulouse Jean-Jaurès), I. Mendes dos Santos (Univ. Sorbonne Nouvelle), Ph. Meunier (Univ. de Lyon 2), Françoise Moulin Civil (Univ. Cergy-Pontoise), N. Noyaret (Univ. de Caen), Ph. Merlo (Univ. de Lyon 2), ML. Ortega (Univ. Sorbonne Nouvelle), M. Peloille (Univ. d’Angers), M. Ramond (Univ. Paris 8), M. Roche (Université de Savoie Mont-Blanc), M. Soriano (Univ. Toulouse Jean-Jaurès), J. Terrasa (Sorbonne Université)

 

Autres disciplines : O.Lecucq (Droit, Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), JY. Puyo (Géographie, Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), S. Velut (Géographie, Univ. Sorbonne Nouvelle), L. Vidal (Histoire, Univ. La Rochelle)

International : C. Animan Akassi (Univ. d'Howard, USA), JM. Aragues (Univ. de Zaragoza, Esp.), H. Barcenilla García (Univ. del País Vasco), MV. Calvi (Univ. de Milan, Ital.), A. García Varas (Univ. de Zaragoza, Esp.), J. Pérez Serrano (Univ. de Cadiz, Esp.), A. Saldaña (Univ. de Zaragoza, Esp.), A. Sánchez Jiménez (Univ. de Neuchâtel), C. Sinner (Univ. Leipzig), D. Vandebosch (Univ. de Louvain)

 

[1]          La frontière soulève ainsi, selon M.de Certeau un « problème théorique et pratique ». Il le formule ainsi : « A qui appartient-elle ? Le fleuve, le mur ou l'arbre fait frontière. […]. Il a un rôle médiateur. Aussi bien la narration, le fait parler […]. Mais cet acteur, du seul fait qu'il est la parole de la limite, crée la communication autant que la séparation ; bien plus, il ne pose un bord qu'en disant ce qui le traverse, venu de l'autre. Il articule. Il est aussi un passage. » in L'invention du quotidien, tome I Arts de faire, Paris, Folio Essai, 1990, p. 186.

[2]          Eugenio Trías, Lógica del límite, Madrid, Destino, 1991.

[3]          Eugenio Trías, Lógica del límite, p. 20.

 

 

XXXIX Congreso de la Sociedad de Hispanistas Franceses

Universidad de Pau y de los Países del Adour

6,7 y 8 de junio de 2019

Fronteras en el mundo ibérico e iberoamericano

 

Preámbulo :

Por su marcada posición geográfica, la ciudad de Pau se inscribe en una dinámica transfronteriza con España. Esta dinámica se ha desarrollado y diversificado a lo largo de los siglos. En la actualidad, la Universidad de Pau y de los Países del Adour constituye uno de los principales actores de dicha dinámica. En consecuencia, el XXXIX Congreso de la Sociedad de Hispanistas Franceses, organizado por la UPPA, tratará la temática de la frontera en los territorios hispánicos y lusos.

 

Convocatoria :

Como lo indica su etimología inicialmente militar, la frontera no constituye un simple trazado: es una zona de combate, incierta y móvil que, al separar el espacio, divide tierras y recursos y fija dominaciones. Incluso definida como «natural» , lo que la diferencia básicamente es, en un acto arbitrario, el aquí y el más allá, lo mismo y lo otro, la interioridad y la exterioridad, etc., todo ello instituyendo mecánicamente la posibilidad de transgresiones, transacciones e intercambios. La frontera no está ni de un lado ni del otro sino que es lo que determina el «doble borde» (M. de Certeau): separando y delimitando, activa la articulación y el paso[1]. De hecho, en este principio de siglo XXI marcado por la globalización de las economías, la aceleración de los intercambios entre los países y los crecientes movimientos de las poblaciones, la noción de frontera se caracteriza por una creciente ambivalencia entre esas funciones de separación y de intercambio. Si la frontera continúa dividiendo y compartiendo el espacio, también se vuelve móvil, desplazándose bajo el impulso de factores económicos, políticos, lingüísticos y, más generalmente, culturales; volviéndose a veces incluso porosa, facilitando lazos y conexiones o provocando disturbios e interferencias.

Ora contribuya a consolidar siendo ella misma inestable, ora separe invitando a su paso, no son más que las primeras paradojas. Aunque es la clave de conflictos y de intereses sin duda alguna concretos y aunque se puede materializar de diversas maneras, es una línea ideológica. ¿Se puede llegar hasta calificarla de utópica? Natural o artificial, materializada o simbólica, señalada o resultado de una práctica tácita de espacios, la frontera funciona de manera «performativa»: incluso desprovista de sus argumentos más persuasivos (presas, muros, desfiladeros, rejas, etc.) o más discretos (líneas, balizas y otros cairns), es un dispositivo eficaz.

Los territorios hispanófonos o lusos entran de lleno en estas dinámicas fronterizas. Situada en la encrucijada de Europa y África, del Mediterráneo y del Atlántico, la península ibérica constituye un espacio estratégico: de cierto modo, es un espacio fronterizo, un espacio de transición que cristaliza, como tal, numerosos desafíos económicos, políticos y migratorios. En lo que respecta a las fronteras latinoamericanas, éstas están basadas en límites naturales y/o sobre modelos europeos y norteamericanos, pero han desarrollado sus propias especificidades y complejidades: la importancia y la actividad de los espacios fronterizos, el reconocimiento (o falta de él) de la dimensión multicultural de los estados, las políticas de integración económica dentro del continente latinoamericano, etc., son tantos otros elementos que permiten cuestionarse sobre las fronteras y las continuidades y discontinuidades que conllevan.

Por consiguiente, es fundamental determinar cuál es su historia, cuáles son los resortes, los retos y los efectos de esta fábrica de las fronteras. Estos cuestionamientos implican otros: ¿cuáles son las marcas de las fronteras en los territorios ibéricos e iberoamericanos? ¿qué paisajes innovan? ¿qué horizontes abren o cierran? ¿qué modelos culturales imponen? ¿qué imaginarios activan? Para responder a estos interrogantes se tendrá en cuenta la inscripción territorial de la frontera tanto como sus configuraciones simbólicas o sociales, sin obviar, en lo que concierne al siglo XXI, el impacto del desarrollo de las TIC: ¿son estas tecnologías únicamente sencillas herramientas (que permiten una mejor visibilidad, una vigilancia, atravesar las fronteras) o bien revolucionan la noción misma de frontera?

El término latín «limes» tan oportunamente propuesto por Eugenio Trías[2], invita a considerar una de las otras potencialidades de la frontera. Si la frontera construye mundos limítrofes, confines y vecindarios, también se instaura como espacio en sí mismo, como lugar de estancia. El limes designa de esta manera a la vez «la frontera defensiva» y « el camino que lleva a otros territorios » (que conquistar). Junto a la lógica aparentemente antinómica (separación/vínculo) de la frontera, el filósofo revela pues que el limes puede convertirse en una «zona de estancia». Esta zona protege un territorio habitable, el del Imperio que ella misma circunscribe, y, en un mismo movimiento constituye una zona de residencia de pleno derecho, incierta y precaria pero « significativa » , generadora de una forma de pensamiento y de lenguaje: « El limes en consecuencia es un territorio habitable desde el cual se abre la posibilidad del sentido y de la significación (logos, pensar, decir) »[3].

La frontera/limes designa pues el territorio en sí mismo, lo limita y lo «estabiliza», autorizando la cuestión del ubi. No obstante, la frontera puede también suscitar preguntas que sugieren el movimiento: las del unde («¿de dónde?») y del quo («¿hacia dónde?»), incluso la del qua («¿por dónde?»), de la travesía, y más precisamente de ese lugar que permite la travesía: « habitar », poseer un lugar así, tal como lo sugiere E. Trías, supone reconsiderar nuestra manera de ser y de pensar, una verdadera « revolución copernicana ». A primera vista, la noción de «frontera» implica un sistema de pensamiento dual que participa a la construcción de jerarquías de todo tipo. Se percibe que la frontera puede suscitar otros sistemas de pensamiento: invita a repensar los territorios, pero también reenvía al principio mismo de categorías, clasificaciones, disciplinas, etc. Desde esta perspectiva, las fronteras pueden hacer nacer una reflexión, unas iniciativas, unas creaciones proponiendo modelos innovadores de organización y de repartición de los espacios físicos, políticos, socioeconómicos, de género y estéticos.

El XXXIX Congreso de la Sociedad de Hispanistas Franceses propone considerar estas perspectivas dentro de una óptica claramente interdisciplinaria. Se tratará de observar y analizar cómo se manifiestan estas prácticas y estos conceptos de la frontera en los mundos ibérico e iberoamericano. ¿Cuáles son las especificidades y las evoluciones a lo largo de los siglos y/o en el seno de los territorios hispano/lusos en su diversidad? Esas especificidades, si existen, ¿conducen a renovar las reflexiones sobre la noción de frontera?

Algunas perspectivas no exhaustivas:

  •   La noción de frontera — Enfoques geográficos, históricos, jurídicos, y filosóficos
  • Fronteras y espacios transfronterizos — ¿Cómo se configuran dichos espacios? ¿Cómo se cartografían a lo largo de los siglos? ¿Cuáles son las migraciones que las han animado o las animan?
  • Los territorios hispanófonos, lusos y Francia — Transferencias y transacciones culturales a lo largo de los siglos. ¿Cómo circulan las lenguas, las creaciones, los conceptos y los textos?
  •  La fábrica de fronteras y sus retos — Desplazar, (re)diseñar, empujar las fronteras: ¿cuáles son los «entresijos de los mapas»?
  •  Los territorios hispanos y lusos frente a la globalización: ¿hacia el fin de lo «local»?
  • La noción de la frontera en lingüística — Distinción/delimitación; Continuum/contaminación
  • Lo «Transcultural» a la obra en las obras — De la recomposición de los espacios geográficos a la correlación de los imaginarios
  •  ¿Son las artes cartógrafas? — Representar y significar las fronteras: ¿qué retos estéticos?
  •  Las fronteras genéricas — Intermedialidad, hibridación y contaminación inter genérica
  • Nuevas problemáticas del siglo XXI — Las fronteras a prueba de géneros/gender, Las fronteras a prueba de las nuevas tecnologías

***

El Congreso tendrá lugar los días 6,7 y 8 de junio de 2019 en la Universidad de Pau y de los Países del Adour. Las proposiciones (título de la contribución y resumen de 20 a 30 líneas) se enviarán a congres_frontieres_uppa_shf@univ-pau.fr antes del 15 de septiembre de 2018. Deberán ir acompañados de una noticia bibliográfica de cinco a seis líneas (apellidos, nombre, afiliación universitaria, elementos que marcan su producción científica). Les agradecemos que precisen el formato de su intervención en el Congreso:

            -comunicación individual

            -taller colectivo (máx.: 4 ponentes)

Idiomas: español, francés, portugués

 

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  • Comité organizador - UPPA (laboratorio ALTER)/SHF

Dirección : Emilie Guyard, Nadia Mékouar-Hertzberg, président.e SHF

Miembros UPPA : Ana Armenta, Thierry Capmartin, Christelle Colin, Blandine Daguerre, Hélène Finet, Nejma Kermele, Elise Martos, Pascale Peyraga, Sébastien Riguet

Miembros SHF : Presidente.a, Frédéric Alchalabi

 

  • Comité científico

Hispanistas y lusistas : A. Allaigre (Univ. Paris 8, Vincennes - Saint-Denis), F. Aparicio Université de Lorraine, L. Bénat-Tachot (Sorbonne Université), C. Boix (Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), G. Champeau (Univ. Bordeaux Montaigne), F. Curopos (Sorbonne Université), E. Delafosse (Univ. de Lorraine), M. Ezquerro (Sorbonne Université), A. Florenchie (Univ. Bordeaux Montaigne), M. Guicharnaud-Tollis (Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), C. Heymann (Univ. Paris-Nanterre), I. Ibañez (Univ. Pau et des Pays de l’Adour), C. Lagarde (Univ.de Perpignan), S. Mégevand (Univ. Toulouse Jean-Jaurès), I. Mendes dos Santos (Univ. Sorbonne Nouvelle), Ph. Meunier (Univ. de Lyon 2), Françoise Moulin Civil (Univ. Cergy-Pontoise), N. Noyaret (Univ. de Caen), Ph. Merlo (Univ. de Lyon 2), ML. Ortega (Univ. Sorbonne Nouvelle), M. Peloille (Univ. d’Angers), M. Ramond (Univ. Paris 8), M. Roche (Université de Savoie Mont-Blanc), M. Soriano (Univ. Toulouse Jean-Jaurès), J. Terrasa (Sorbonne Université)

Otras disciplinas : O.Lecucq (Droit, Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), JY. Puyo (Géographie, Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), S. Velut (Géographie, Univ. Sorbonne Nouvelle), L. Vidal (Histoire, Univ. La Rochelle)

Internacional : C. Animan Akassi (Univ. d'Howard, USA), JM. Aragues (Univ. de Zaragoza, Esp.), H. Barcenilla García (Univ. del País Vasco), MV. Calvi (Univ. de Milan, Ital.), A. García Varas (Univ. de Zaragoza, Esp.), J. Pérez Serrano (Univ. de Cadiz, Esp.), A. Saldaña (Univ. de Zaragoza, Esp.), A. Sánchez Jiménez (Univ. de Neuchâtel), C. Sinner (Univ. Leipzig), D. Vandebosch (Univ. de Louvain)

 

[1] La frontera plantea pues, según M. de Certeau un «problema teórico y práctico”. Él lo formula así: “ ¿ a quién pertenece ? El río, el muro o el árbol hace frontera. […]. Tiene un papel de mediador. Además, la narración lo hace hablar. […]. Pero este actor, por el hecho de ser la palabra en el límite, crea la comunicación al mismo tiempo que la separación; más aún, sólo pone un borde al decir que lo atraviesa, llegado del otro. Articula. Es un paso». In La invención de lo cotidiano, tomo I, Artes de hacer, México, Universidad Iberoamericana, 2000, p.139.

[2] Eugenio Trías, Lógica del límite, Madrid, Destino, 1991.

[3]                Eugenio Trías, Lógica del límite, p.20.

 

 

XXXIX Congresso da Sociedade Hispanista Francesa

Universidade de Pau e Pays de l'Adour

6 a 7 de junho de 2019

Fronteiras no mundo ibérico e ibero-americano
 

Preâmbulo :

Tendo em conta a sua posição geográfica, a cidade de Pau inscreve-se numa dinámica transfronteiriça com a Espanha. Essa dinámica desenvolveu-se e diversificou-se ao longo dos séculos, sendo atualmente a Universidade de Pau et des Pays de l’Adour um dos seus principais agentes. Daí o XXXIX Congrès de la Société des Hispanistes Français, a ter lugar na UPPA, ter por tema a fronteira nos territórios hispanófonos e lusófonos.

 

Convocatória :

Como lembra a sua etimologia militar, a fronteira não é um mero traçado: é uma zona de combate, incerta e movediça que, ao separar o espaço, partilha as terras e os recursos e fixa as dominações. Mesmo quando definida como “natural”, diferencia fundamentalmente, num gesto arbitrário, o aqui e o além, o mesmo e o outro, a interioridade e a exterioridade, etc., instituindo mecanicamente a possibilidade de transgressões, transações e trocas. Situada nem de um lado, nem do outro, a fronteira instaura uma “borda dupla” (M. de Certeau): ao separar e delimitar, ativa a articulação e a passagem[1]. Com efeito, neste início de século XXI marcado pela globalização das economias, pela aceleração das trocas entre países e movimentos populacionais em aumento constante, a noção de fronteira caracteriza-se por uma ambivalência crescente entre as funções de separação e troca. Se a fronteira continua a delimitar o espaço, torna-se também móvel, deslocando-se sob o impulso de fatores económicos, políticos, linguísticos e, de uma maneira geral, culturais. Por vezes, torna-se porosa, facilitando ligações e conexões ou provocando perturbações e confusões.

 

Entre muitos outros paradoxos, a fronteira é instável e contribui para fixar, separa e convida a passar. Motivo de conflitos e de interesses concretos, é uma linha ideal, conquanto se possa materializar de maneira diversa. Será utópica? Natural ou artificial, materializada ou simbólica, indicada ou resultado de uma prática tácita dos espaços, funciona de maneira “performativa”. Quer desprovida de elementos que a identifiquem claramente (barragens, muros, gradeamentos, despenhadeiros, etc.), quer de elementos mais discretos (termos, marcos, balizas), apresenta-se como um dispositivo eficaz.

 

Os territórios hispanófonos e lusófonos entram plenamente nestas dinâmicas fronteiriças. Situada na encruzilhada entre a Europa e a África, o Mediterrâneo e o Atlântico, a península ibérica constitui um espaço estratégico: configura-se, de certa maneira, como um espaço-fronteira, um espaço de transição. Nesta medida, condensa um certo número de desafios económicos, políticos e migratórios. Quanto às fronteiras latino-americanas, as suas bases são os limites naturais e/ou fronteiras que seguem modelos europeus e norte-americanos, tendo desenvolvido as suas próprias especificidades e complexidades. A importância e a atividade dos espaços transfronteiriços, a consideração (ou não) da dimensão multicultural dos estados, as políticas de integração económica do continente latino-americano, etc., são fatores determinantes que permitem questionar as fronteiras e as continuidades ou descontinuidades que induzem.

 

Logo, importa determinar qual a história, quais as alçadas, os desafios e os efeitos dessa elaboração de fronteiras. Questões estas que implicam outras interrogações: quais as marcas fronteiriças nos territórios ibéricos e ibero-americanos? Que paisagens inovam? Que horizontes abrem ou fecham? Que modelos culturais impõem? Que imaginários ativam? Estas questões poderão ter em conta tanto a inscrição territorial da fronteira quanto as suas configurações simbólicas ou sociais, mas também, no que tange ao século XXI, o impacto do desenvolvimento das tecnologias numéricas: essas tecnologias são meras ferramentas (que permitem ver melhor, vigiar, atravessar fronteiras) ou elementos que revolucionam a própria noção de fronteira?

 

O termo latim “limes”, tão oportunamente proposto por Eugenio Trías[2], convida a considerar outras potencialidades da fronteira. Se a fronteira adapta mundos limítrofes, confins e vizinhanças, instaura-se também como espaço em si, como lugar de permanência. Logo, o “limes” tanto indica “a fronteira defensiva” como o “caminho que conduz aos territórios” (por conquistar). Para além da lógica aparentemente antinómica (separação/ligação) da fronteira, o “limes” pode tornar-se, segundo o filósofo, um “lugar de permanência”. Essa zona protege um território por habitar, o do Império que circunscreve e constitui, num mesmo movimento, uma zona de residência, incerta e precária mas “significativa”, geradora de uma forma de pensamento e de linguagem: “Por conseguinte, o limes é um território habitável a partir do qual se abre a possibilidade do sentido e da significação (logos, pensar, dizer)”[3].

 

A fronteira/limes designa portanto o território em si, delimita-o e “estabiliza-o”, autorizando a questão do ubi. Todavia, pode também suscitar questões que implicam o movimento: o unde (“de onde?”), o quo (“Para onde?”) e mesmo o qua, (“Por onde?”), que aponta para a travessia: “habitar”, possuir um desses lugar, como sugere E. Trías, supõe rever as nossas maneiras de ser e de pensar, numa verdadeira revolução Copernicana. À partida, a noção de “fronteira” implica um regime de pensamento dual que participa na construção de hierarquias de todo o tipo. Pode ainda suscitar outros regimes de pensamento: convida a repensar os territórios, mas também o que remete para o próprio princípio de categorias, classificações, disciplinas, etc. Nesta perspetiva, as fronteiras podem fazer emergir reflexões, iniciativas, criações que propõem modos inovadores de organização e de partilha dos espaços físicos, estéticos, políticos, socioeconómicos e de género.

O XXXIX° congresso da Société des Hispanistes Français propõe considerar essas perspetivas de um ponto de vista interdisciplinar. Trata-se de observar e analisar como se manifestam essas práticas e essas concepções da fronteira nos mundos ibéricos e ibero-americanos. Quais as suas especificidades e a sua evolução no decorrer dos séculos, em particular na diversidade dos mundos lusófonos e hispanófonos? Caso existam, essas especificidades poderão conduzir a um renovar das reflexões sobre a noção de fronteira?

Algumas perspetivas, não exaustivas:

  • A noção de fronteira — perspetivas geográficas, históricas, jurídicas e filosóficas.
  • Fronteiras e espaços transfronteiriços — Como se configuram esses espaços? Como foram mapeados no decorrer dos séculos? Que migrações vivenciaram ou vivenciam?
  • Os territórios hispanófonos, lusófonos e a França — transferências e transações culturais ao longo dos séculos. Como circulam as línguas, as criações, os conceitos e os textos?
  • A elaboração das fronteiras e os seus desafios — deslocar, (re)desenhar, empurrar as fronteiras: que mecanismos escondem?
  • Os territórios hispano/lusófonos perante a globalização : o fim do “local”?
  • A noção de fronteira em linguística — distinção/demarcação; continuum/contaminação.
  • A “transculturalidade” nas obras — da recomposição dos espaços geográficos à correlação dos imaginários.
  •  Serão as artes versadas em cartografia? — Representar e significar as fronteiras: que desafios estéticos?
  • As fronteiras genéricas – intermedialidade, hibridação e contaminação inter-genérica.
  • Novas problemáticas no século XXI — As fronteiras perante as questões de género/gender; as fronteiras face às novas tecnologias.

 

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O congresso terá lugar nos dias 6, 7 e 8 de junho de 2019 na Universidade de Pau et des Pays de l’Adour. As propostas (título da comunicação e resumo de 20 a 30 linhas) deverão ser enviadas até ao dia 15 de setembro de 2018 para congres_frontieres_uppa_shf@univ-pau.fr. Serão acompanhadas de uma breve nota biobibliográfica de 5 a 6 linhas (nome completo, afiliação académica). É favor indicar o formato da intervenção prevista no âmbito do congresso:

 

- Comunicação individual

- Ateliê coletivo (4 participantes no máximo)

Línguas do congresso: espanhol, francês, português.

 

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  • Comitê organizador - UPPA (laboratório ALTER) e SHF

Direção : Emilie Guyard, Nadia Mékouar-Hertzberg, président.e SHF

Membros UPPA : Ana Armenta, Thierry Capmartin, Christelle Colin, Blandine Daguerre, Hélène Finet Finet, Nejma Kermele, Elise Martos, Pascale Peyraga, Sébastien Riguet

Membros SHF : Président.e, Frédéric Alchalabi

 

  • Comitê científico

Hispanistas e Lusitanistas : A. Allaigre (Univ. Paris 8, Vincennes - Saint-Denis), F. Aparicio Université de Lorraine, L. Bénat-Tachot (Sorbonne Université), C. Boix (Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), G. Champeau (Univ. Bordeaux Montaigne), F. Curopos (Sorbonne Université), E. Delafosse (Univ. de Lorraine), M. Ezquerro (Sorbonne Université), A. Florenchie (Univ. Bordeaux Montaigne), M. Guicharnaud-Tollis (Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), C. Heymann (Univ. Paris-Nanterre), I. Ibañez (Univ. Pau et des Pays de l’Adour), C. Lagarde (Univ.de Perpignan), S. Mégevand (Univ. Toulouse Jean-Jaurès), I. Mendes dos Santos (Univ. Sorbonne Nouvelle), Ph. Meunier (Univ. de Lyon 2), Françoise Moulin Civil (Univ. Cergy-Pontoise), N. Noyaret (Univ. de Caen), Ph. Merlo (Univ. de Lyon 2), ML. Ortega (Univ. Sorbonne Nouvelle), M. Peloille (Univ. d’Angers), M. Ramond (Univ. Paris 8), M. Roche (Université de Savoie Mont-Blanc), M. Soriano (Univ. Toulouse Jean-Jaurès), J. Terrasa (Sorbonne Université)

Outras disciplinas : O.Lecucq (Droit, Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), JY. Puyo (Géographie, Univ. de Pau et des Pays de l’Adour), S. Velut (Géographie, Univ. Sorbonne Nouvelle), L. Vidal (Histoire, Univ. La Rochelle)

Internacional : C. Animan Akassi (Univ. d'Howard, USA), JM. Aragues (Univ. de Zaragoza, Esp.), H. Barcenilla García (Univ. del País Vasco), MV. Calvi (Univ. de Milan, Ital.), A. García Varas (Univ. de Zaragoza, Esp.), J. Pérez Serrano (Univ. de Cadiz, Esp.), A. Saldaña (Univ. de Zaragoza, Esp.), A. Sánchez Jiménez (Univ. de Neuchâtel), C. Sinner (Univ. Leipzig), D. Vandebosch (Univ. de Louvain)

 

 

[1] A fronteira levanta ainda, segundo M. de Certeau, um “problema teórico e prático” delineado da seguinte maneira: “A quem pertencerá? O rio, o muro ou a árvore faz fronteira […]. Tem um papel de mediador. Daí a narração, o pôr a falar. […] mas esse ator, pelo simples fato de ser a palavra do limite cria a comunicação assim como a separação; e muito mais, só põe uma margem dizendo aquilo que o atravessa, vindo da outra margem. Articula. Ele também é uma passagem. ». In L'invention du quotidien, tome I Arts de faire, Paris, 10/18, 1980, p. 208.

[2] Eugenio Trías, Lógica del límite, Madrid, Destino, 1991.

[3] Ibid., p. 20.