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Centres et centralités en sciences humaines et sociales (Le Havre)

Centres et centralités en sciences humaines et sociales (Le Havre)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Maxime Emion)

5e journée des doctorants et jeunes chercheurs du

Pôle de recherche en Sciences Humaines et Sociales de l'Université Le Havre Normandie

“Centres et centralités en sciences humaines et sociales” 

Le recours aux analyses de réseaux et le spatial turn ont conduit les chercheurs des différentes sciences humaines et sociales à interpréter à nouveaux frais les notions de centre et de centralité, deux termes proches qui constituent cette année le fil conducteur de la 5e journée des doctorants et jeunes chercheurs du PRSH.

Comment définir un centre ? La notion, toute relative, ne peut se comprendre que par opposition à une périphérie ; dans une acception géographique courante, elle suppose une concentration des fonctions, des pouvoirs, et des interactions sociales, ce qui ne doit pas masquer les diverses dimensions (économiques, politiques, sociales, idéologiques et symboliques) que peut recouvrir ce terme. Les variations d’échelles, les changements de focales, font ainsi apparaître de multiples centres, hiérarchisés, concurrents, complémentaires, qui se déplacent et se recomposent au gré des évolutions des sociétés rythmées par des mouvements centripètes et centrifuges, et par des processus de centralisation ou de décentralisation. Pour autant, ces centres ne trouvent pas toujours de manifestation spatiale, et il est alors plus difficile d’en déterminer des critères d’identification : une position centrale peut ainsi être occupée par des individus ou des groupes dans une société, ou encore par des concepts et des représentations au sein d’un système de pensée. La notion de centralité permet d’aller plus loin, en invitant à mettre l’accent sur les dynamiques qui régissent les relations entre un centre et sa périphérie. À ce modèle classique viennent s’ajouter aujourd’hui les analyses de réseaux, dans lesquelles la centralité d’un nœud résulte de ses connexions, plus ou moins nombreuses et importantes avec les autres nœuds du graphe. De nouveaux outils d’analyse et de modélisation permettent donc de revisiter cette problématique ancienne, dont l’intérêt est résolument pluridisciplinaire.

Si ces notions soulèvent avant tout des enjeux en géographie et en aménagement, où elles constituent des outils essentiels pour comprendre l’organisation des territoires, elles posent aussi question dans les autres sciences humaines. Ainsi, il importe d’analyser, à différentes échelles temporelles, les processus historiques liés à l’émergence de centralités éphémères ou durables. Dans le monde contemporain, les enjeux sociaux et sociétaux des différents phénomènes de centralité fournissent de nombreux objets d’étude à la sociologie et aux sciences politiques. Les sciences de l’économie et de la gestion sont elles aussi amenées à tenir compte de la prééminence de nouveaux pôles qui réorientent les flux de production et de consommation. Les juristes doivent quant à eux trouver des solutions pour mieux encadrer ces situations nouvelles. Dans le domaine des lettres, enfin, des études récentes ont permis de mettre en lumière l’existence de centres plus ou moins actifs dans le système de la littérature mondiale. Dans toutes ces disciplines, des réflexions sur la portée épistémologique de la notion de centre ont également été engagées, afin d’en mieux mesurer l’intérêt et les limites.

En suivant ces quelques pistes indicatives, doctorant.e.s et jeunes docteur.e.s sont invité.e.s à présenter leurs travaux de recherche le 13 décembre 2018 à l’Université Le Havre Normandie. Les propositions de communication, qui ne devront pas dépasser 500 mots, sont à envoyer jusqu’au 21 octobre 2018 à l’adresse suivante : jdd.prsh@univ-lehavre.fr. Elles devront faire figurer en préambule une courte biographie (comprenant vos nom, prénom, adresse email, laboratoire, champ disciplinaire et université d’origine). Une réponse sera donnée début novembre. En fonction du nombre des participants et des moyens alloués par leurs établissements de rattachement, le PRSH est susceptible de prendre en charge, en totalité ou partiellement, l’hébergement et/ou le transport.

 

Comité d’organisation :

Cette journée est organisée à l’initiative des doctorants de l’Université du Havre.

Responsables de l’organisation : Maxime Emion, Mohammadali Vosooghidizaji & Relwende Aristide Yameogo

Contact : jdd.prsh@univ-lehavre.fr

 

Comité scientifique :

Sébastien Adalid, Professeur de Droit public, LexFEIM, Université du Havre

Nada Afiouni, Maître de conférences en Langue et Littérature anglaise, GRIC, Université du Havre

Sonia Anton, Maître de conférences en Littérature française , GRIC, Université du Havre

Marie-Laure Baron, Maître de conférences en Sciences de Gestion, NIMEC, Université du Havre

Jean Noël Castorio, Maître de conférences en Histoire ancienne, GRIC, Université du Havre

Morgane Chevé, Professeur de Sciences économiques, EDEHN, Université du Havre

Pascale Ezan, Professeur en Sciences de Gestion, NIMEC, Université du Havre

Béatrice Galinon-Mélenec, Professeur de Sciences de l’Information, UMR Idées Le Havre, Université du Havre

Arnaud Le Marchand, Maître de Conférences en Sciences économiques, UMR Idées Le Havre, Université du Havre

Bruno Lecoquierre, Professeur de Géographie, UMR Idées Le Havre, Université du Havre

Patricia Sajous, Maître de Conférences en Géographie Aménagement, UMR Idées Le Havre, Université du Havre

Eric Saunier, Maître de Conférences en Histoire moderne, UMR Idées Le Havre

Stéphane Valter, Maître de conférences en Langue et Civilisation arabes, GRIC, Université du Havre