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Rencontres: arts, écologies, transitions (Paris 8)

Rencontres: arts, écologies, transitions (Paris 8)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Makis Solomos)

Appel à communication

Rencontres : Arts, écologies, transitions

Colloques internationaux

Labex Arts-H2H, MUSIDANSE, TEAMeD/AIAC (Université Paris 8)

11-13 octobre 2018 et mai 2019, Paris

 

Le projet Arts, écologies, transitions. Construire une référence commune (http://www.labex-arts-h2h.fr/arts-ecologies-transitions.html?lang=fr) souhaite accompagner certaines évolutions notables qui surviennent actuellement dans le champ des arts ainsi que dans le champ des discours théoriques sur l’art et qui, récusant l’enfermement de ce dernier dans la sphère du « surplus civilisationnel », sont à l’écoute de questionnements découlant des crises écologique, économique, sociale ainsi que de la crise des représentations que nous traversons. Nous proposons d’utiliser la notion de transition – bien connue dans la sphère de l’écologie politique – pour aborder des évolutions qui ne relèvent pas des mutations ou ruptures qu’il est d’usage d’étudier dans l’art moderne ou postmoderne : les « mutations » et « ruptures » sont davantage d’ordre formel, alors que les transitions dont il est question ici peuvent même aller jusqu’à redéfinir la notion d’art.

Dans le cadre de ce projet est lancé un appel à communications pour deux colloques intitulés Rencontres : Arts, écologies, transitions qui se dérouleront à Paris les 11-13 octobre 2018 et en mai 2019. Ces colloques s’intéressent à des propositions actuelles traitant de positionnements radicaux de la « transition » artistique, où le tournant écologique génère des formes, pratiques, œuvres… artistiques nouvelles.

En ce qui concerne l’écologie au sens des questionnements environnementaux, cet appel s’intéresse aux propositions se référant à des écologies profondes, à des pratiques militantes et, plus généralement, à des écologies non instrumentales. Adoptant une perspective guattarienne, il souhaite mettre également l’accent sur d’autres types d’écologie dans le domaine esthétique. Il sera ainsi question d’écologies politique, sociale (incluant les perspectives post-coloniales ou les questionnements sur le genre), mentale, du milieu technique… – au même titre que d’écologie environnementale – pour désigner les diverses modalités avec lesquelles l’art d’aujourd’hui redéfinit les processus de subjectivation ainsi que l’émergence de collectifs, questionne les affects ou la relation au corps, s’interroge sur la notion d’auteur… En particulier, l’appel s’intéresse à des propositions mettant en œuvre la conjonction de toutes les « écologies » possibles – se réclamant d’une approche écosophique. Il concerne enfin des regards diachroniques qui peuvent montrer l’émergence historique des problématiques de la transition. Tenant compte de l’année où aura lieu le premier colloque qui marque, en France, le cinquantenaire des révoltes des années 1960, les problématiques actuelles pourront être pensées au regard de questionnements artistiques historiques les ayant amorcées et préfigurées.

Les propositions de communication pourront émaner de théoriciens ou d’artistes. Seront également accueillies des propositions de collectifs formels ou informels ou encore des propositions esthétiques émergeant au contact de luttes environnementales, sociales, politiques…[1].  Les formats de présentation pourront réunir théoriciens et praticiens, des présentations de collectifs… – d’une manière générale, on pourra proposer des formats peu ordinaires.

Thématiques (non exhaustives) :

·      Interrogations sur les expressions artistiques qui explorent la relation au milieu ainsi que les contiguïtés avec les expériences de la vie quotidienne ou encore les actions citoyennes : performances en situation et interagissant avec l’environnement (en ville, dans les jardins ou forêts…), promenades, réalisations associant des performers handicapés, pratiques artistiques auprès de publics inédits, expériences de deep listening, pratiques écosomatiques questionnant les corps individuels et sociaux dans leur relation aux normes.…

·      Questionnements sur les modes de production de l’art : sur les formes de subventionnement autres que publics ou privés, sur les Communs, sur les formes diverses de décroissance et de do it yourself, sur les pratiques alternatives des technologies…

·      Expériences esthétiques de nature, questionnements esthétiques liés aux crises climatiques, à la question d’une éthique animale et végétale, au dépassement de l’anthropocentrisme…

·      Pratiques artivistes de toutes sortes, liées aux questions environnementales, sociales, politiques, technologiques, à des lanceurs d’alertes, des formes de militantisme…

·      Graines de 68 : analyse des contributions d’artistes de la modernité ou post-modernité déjà historiques au regard des problématiques actuelles de la transition.

·      Écosophies de l’art et démarches esthético-éthiques.

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Les propositions peuvent concerner tous les arts et médias (musique et arts sonores, arts plastiques, visuels et appliqués, danse, cinéma, théâtre, photo, arts multimédias, cirque, arts de la rue, architecture, littérature, poésie sonore…) ainsi que toutes les formes de production (art institutionnel, art indépendant, art populaire, art associatif, art social, art médiatique…).

Elles devront être envoyées au plus tard le 15 juin 2018 à Roberto.Baranti@univ-paris8.fr, isabelleginot@individus-en-mouvements.com, Makis.Solomos@univ-paris8.fr. Elles comprendront : a) un abstract (4 000 caractères maximum) ; b) une notice sur le parcours individuel et/ou collectif des personnes présentant la proposition.

Langues officielles : français et anglais.

Le colloque sera accompagné d’événements artistiques.

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Comité scientifique/organisateur : Roberto Barbanti, Joanne Clavel, Agostino Di Scipio, Isabelle Ginot, Guillaume Loizillon, Kostas Paparrigopoulos, Carmen Pardo Salgado, Julie Perrin, Cécile Sorin, Matthieu Saladin, Makis Solomos, Lorraine Verner

 

 

 

[1] Cf. par exemple la tribune d’architectes publiée en avril 2018 pour soutenir les projets de nouvelle architecture des zadistes de Notre-Dame des Landes.