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Cahiers de lexicologie : Création lexicale et noms propres

Cahiers de lexicologie : Création lexicale et noms propres

Publié le par Université de Lausanne (Source : Christophe Gérard)

Les Cahiers de lexicologie prévoient la publication d’un numéro thématique consacré aux liens entre les créations néologiques et les noms propres (publication prévue fin 2018).

 

PRESENTATION

Prénoms originaux (Charlolivier, Alkapone), noms commerciaux évocateurs (BlaBlaCar, Fautif Hair, Oasis), acronymes militants ou scientifiques (LGBT ; IDEX), désignations péjoratives de personnes (la marie-chantal, le kévin), appellations politiques (Grexit, Ayraultport), pseudonymes ludiques dans les réseaux sociaux (@outofpaprika, @aeris22), noms propres fictionnels (Assurancetourix, Jason Bourne), etc. Force est aujourd’hui de constater que nom propre et innovation langagière entretiennent des rapports privilégiés dont la portée socio-culturelle, économique, voire politique (« personal branding » du nom Trump), apparaît tout aussi indéniable.

De fait, la stratégie des créateurs de noms propres est claire : outre les raisons d’ordre juridique, il s’agit de forger un nom propre qui véhicule une mise en scène valorisante de soi, d’une œuvre, d’un produit ou d’une entreprise, tout en favorisant la mémorisation auprès d’un public vivant à une époque marquée par l’individualisme et l’ultra-communication.

Or, en linguistique, cette relation entre le nom propre (anthroponymes, toponymes, chrononymes, ergonymes, etc.) et la création néologique a jusqu’ici été peu étudiée en tant que telle. En effet, du côté des études de néologie, le néologisme est explicitement défini comme une unité de nature lexicale, vis-à-vis duquel le nom propre n’est pas pertinent.

Par ailleurs, si les études de lexicologie se préoccupent bien de procédés de formation portant sur le nom propre (essentiellement le phénomène de l’antonomase), elles relient rarement les moyens morphosémantiques de l’innovation lexicale au contexte socio-historique de cette dernière, laissant ainsi de côté les conditions textuelles et pragmatiques, la situation événementielle et, au-delà, le parcours historique de diffusion des créations lexicales.

 

CONTRIBUTIONS

Les propositions d’articles, d’une taille maximale de 35 000 signes (espaces compris), doivent parvenir à Vincent Balnat (balnat@unistra.fr) et Christophe Gérard (christophegerard@unistra.fr) le 15 mai 2018 au plus tard.

Les articles peuvent être rédigés en anglais.

Ils seront soumis à une expertise en double aveugle.