Le numéro 3 de la revue " Soroud
L’intentionnalité dans les sciences humaines
Date limite de soumission des résumés: 15 aout 2019
Date limite pour la soumission des articles: 15 Octobre 2019
PRÉSENTATION
Dans son troisième numéro, la revue " Soroud approchera la question de ‘l’intentionnalité’ dans diverses disciplines ayant trait aux discours des sciences humaines. En effet, aborder ces discours nécessite l’étude du sens dans sa stratification et dans le processus de sa construction, sa génération et son interprétation. Dans le cadre de ce processus, on voit se proposer le concept d’intentionnalité en tant que noyau fondateur du sens et de la signification, et comme fil conducteur de tout acte herméneutique visant à lire et déchiffrer les textes et à en déconstruire les structures imaginaires et cognitives. C’est que, d’une part, le texte n'est pas jamais tissé indépendamment de l'intention de son auteur : les sujets du monde objectif ne se traduisent pas d’eux-mêmes, mais ils passent nécessairement à travers une subjectivité qui en prend conscience. L'intention d’un sujet (auteur, le critique ou le philosophe ...) constitue la base première de l’essence du texte, et elle est le premier déterminant de l’acte de communication heureux. D’autre part, le texte constitue un objet vers lequel tend l’intentionnalité du lecteur en tant qu’instance porteuse d’un ensemble de normes esthétiques, éthiques et cognitives. Il en résulte, une nouvelle construction du sens qui n’est autre que le fruit de l’interaction entre les deux ‘intentionnalités.
Tout texte -ou tout discours langagier- véhicule certes entre ses lignes une ‘intentionnalité bien déterminé. Se représenter ce discours revient à comprendre et appréhender l'intention de son auteur, laquelle s’y trouve normalement latente, sous-entendue ou passée sous silence. Le lecteur s’investit, par ailleurs, dans un effort d'interprétation qui le mène à réaliser les mondes possibles du texte ; conformément à un raisonnement argumentatif qui fait montre d’une certaine rigueur et cohérence logiques dans l’analyse. De ce fait, traiter le concept de l’intentionnalité revient à opérer dans la sphère de la relation tripartite qui relie l’émetteur, l'interlocuteur et le texte: les trois parties interagissent de manière complexe pour élucider le mode de fonctionnement de ce concept, et mettre en évidence le rôle fonctionnel qu’il joue dans la construction du sens.
Les problématiques du troisième numéro de la revue Surûd s’inscrivent dans ce cadre global de la question. La revue invite à ce propos les chercheurs à proposer leurs contributions scientifiques dans ce sens: sont sollicitées notamment, les études à caractère théorique qui présentent le concept de l’intentionnalité, ses références philosophiques, ses extensions cognitives sur les divers domaines de la connaissance humaine ; ainsi que les approches analytiques qui donnent à voir concrètement son fonctionnement au niveau d’un corpus bien déterminé.
Les axes proposés :
Visant à explorer dans son troisième numéro les multiples aspects que la question de l’intentionnalité implique, la revue Surûd suggère à ce propos de considérer dans les approches analytiques et théoriques prévues, les axes suivants (entre autres):
- Les fondements épistémologiques de la notion d’intentionnalité.
- L’intentionnalité chez les maîtres de la phénoménologie ;
- L’intentionnalité dans les études psychologiques ;
- L’intentionnalité et la théorie de la connaissance ;
- L’intentionnalité de la communication ;
- L’intentionnalité des Livres révélés (notamment le Coran) ;
- L’intentionnalité du discours fondamentalistes ;
- L’intentionnalité du discours politique ;
- L’intentionnalité et les théories de la pragmatique;
- L’intentionnalité dans le texte législatif et juridique ;
- Le sens : l’intentionnalité entre l’auteur, le texte et le récepteur ;
- L’intentionnalité et l’herméneutique ;
- L’intentionnalité du texte littéraire ;
- L’intentionnalité dans les écrits des historiens.
" Soroud ", revue de critique littéraire, publie des articles en langues arabe, française et anglaise, après soumission au dispositif de l'évaluation disciplinaire reconnue par les périodiques académiques.
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- Etre accompagnés impérativement d'un résumé des principaux axes et questions abordés (environ 200 mots), de mots clés (en arabe, et aussi en français ou en anglais), et d'un bref CV de l’auteur (soit 100 mots au maximum), mentionnant son nom complet, sa spécialité, sa profession, son pays et ses productions scientifiques les plus récentes.
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