Actualité
Appels à contributions
1918-2018 : cent ans de la Grande Guerre en Italie (Paris 3)

1918-2018 : cent ans de la Grande Guerre en Italie (Paris 3)

Publié le par Marc Escola (Source : Francesca Belviso)

Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3

Membre de Sorbonne Paris Cité

Colloque international

1918-2018 : cent ans de la Grande Guerre en Italie

8-9 novembre 2018

CIRCE

(Centre interdisciplinaire de recherche sur la culture des échanges)

EA 3979 – LECEMO

en collaboration avec la revue

Historia Magistra (Turin)

Comité d’organisation : Maria Pia De Paulis, Angelo d’Orsi, Francesca Belviso

Comité scientifique : Francesca Belviso (Université d’Amiens-Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3), Manuela Bertone (Université de Nice Sophia Antipolis), Maria Pia De Paulis (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3), Patrizia Dogliani (Université de Bologne), Angelo d’Orsi (Université de Turin), Nicola Labanca (Université de Sienne), Stefano Magni (Université Aix Marseille), Barbara Meazzi (Université de Nice Sophia Antipolis), Christophe Mileschi (Université de Nanterre), Christophe Prochasson (EHESS), Fulvio Senardi (Istituto Giuliano di Storia Cultura e Documentazione di Trieste e Gorizia)

 

APPEL À COMMUNICATIONS

Ce colloque est organisé dans le cadre du projet interuniversitaire Les Italiens et la Grande Guerre 1915-1918 / 2015-2018, qui a réuni Aix-Marseille Université, l’Université Nice Sophia Antipolis et l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Après les deux premières rencontres – De la guerre des idées à la guerre des hommes, organisé à Aix Marseille Université du 12 au 14 novembre 2015, et L’Autre front / Il fronte interno : le conflit sans combats dans les villes italiennes de l’arrière, organisé à l’Université Nice Sophia Antipolis les 24 et 25 novembre 2016 –, la troisième rencontre, qui portera le titre 1918-2018 : cent ans de la Grande Guerre en Italie, aura lieu à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 les 8 et 9 novembre 2018. Ce colloque entend s’interroger sur l’héritage du premier conflit mondial – entre relectures, réécritures et imaginaires – dans l’histoire, la littérature et les arts italiens des XXe et XXIe siècles.

Une bibliographie historique longue de cent ans a imposé la vulgate d’une guerre perçue comme une « fracture d’époque », (frattura epocale, Mario Isnenghi), considérée comme la « plus grande erreur de l’histoire moderne » (più grande errore della storia moderna, Niall Ferguson) et « l’apocalypse de la modernité » (l’apocalisse della modernità, Emilio Gentile). Entre choix “nécessaire” (selon la propagande des interventionnistes) et sacrifice aussi héroïque qu’inutile de millions de vies humaines, le conflit de 1915-1918 est devenu partie intégrante d’une mémoire collective construite au cours des cent ans qui séparent le temps présent de ce moment fondateur de l’histoire italienne et européenne.

Le colloque international 1918-2018 : cent ans de la Grande Guerre en Italie, porté par le Centre interdisciplinaire de recherche sur la culture des échanges (CIRCE) de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 avec la collaboration de la revue d’histoire critique Historia Magistra (Turin), voudrait replacer dans une perspective historique les recherches sur la Grande Guerre, se focalisant sur la perception/reconstruction de l’événement, sur ses relectures et/ou réécritures soumises parfois au fil des décennies aux impératifs de l’histoire, de la politique et de la société italienne. Le travail de la mémoire confié aux témoignages des écrivains-soldats ou aux créations imaginaires – de la riche production artistique (théâtre, cinéma, documentaire) aux productions interactives issues de l’éclosion d’internet – sera l’un des points forts d’une manifestation qui veut être un moment de réflexion dans une optique pluridisciplinaire et interdisciplinaire.

Plusieurs axes pourront être pris en compte.

Sur le plan historique, il faudra, d’un côté, poser la question de l’usage/héritage du mythe de la Grande Guerre durant le fascisme ; de l’autre, étudier la mémoire et/ou la manipulation que ce dernier a mise(s) en œuvre dans les grands journaux (par exemple Il Popolo d’Italia, Corriere della Sera) au fil des décennies et en particulier lors des anniversaires des moments cruciaux de la Grande Guerre (mai 1915, Caporetto, victoire et armistice) ou des dates importantes du régime fasciste (les fêtes décennales, la création de l’Empire). Il faudra aussi s’interroger sur la perception de la Grande Guerre durant la Seconde guerre mondiale, la Résistance, les années du terrorisme et celles, plus récentes, qui ont vu se multiplier les célébrations du centenaire. Existe-il un lien entre ces moments de l’histoire italienne des XXe et XXIe siècles et la Grande Guerre ? Quel a été son rôle dans la construction de l’identité nationale et de l’Etat ? Comment lire, depuis la fin du conflit jusqu’à nos jours, le lien entre historiographie et « politique de la mémoire » ? Les musées, les « sacrari » sont devenus les lieux de la mémoire collective qui soulèvent des doutes quant au devoir de mémoire et à la connaissance de l’histoire.

Sur le plan culturel, littéraire et artistique, les témoignages et les réécritures invitent à réfléchir sur les formes choisies pour reconstruire le trauma et sur le sens qu’elles véhiculent : par exemple, mémoires, romans, écritures hybrides, arts visuels et arts du spectacle (cinéma, bandes dessinées, théâtre). Il sera opportun de s’interroger sur les genres linguistiques et iconiques, les types de discours, les registres par lesquels on représente une expérience qui a modifié les paramètres mentaux et la perception de soi et du monde. Quels imaginaires véhiculent les écritures mentionnées et comment font-elles revivre la guerre, malgré la distance qui existe souvent entre l’acte d’écriture et le vécu ?

Il semble pertinent de mesurer l’impact que la guerre a eu sur la littérature et les arts dans des périodes historiques qui ont vu l’éclosion de formes variées pour redire, relire la Grande Guerre. Nombreux sont les récits écrits dans les années 1920 : tantôt pour exalter sa portée exceptionnelle, tantôt pour en dénoncer la dimension traumatique. Des décennies après, les écrivains reviennent sur l’expérience du front oscillant entre la conviction d’avoir participé à un moment de gloire et la conscience d’avoir vu s’écrouler un rêve collectif. Le colloque voudrait faire une place importante aux différentes formes artistiques apparues entre le XXe et le XXIe siècle : à l’occasion du centenaire de la guerre, tous les arts ont contribué à la réécriture et à la diffusion pédagogique d’un événement qui s’est révélé fondamental pour la formation de l’identité nationale. Avec ce colloque on voudrait que toutes ces formes soient étudiées afin de comprendre si et dans quelle mesure la guerre a modifié la conscience des intellectuels et des artistes ainsi que leur façon de concevoir la création.

Les propositions de communication (en français ou en italien, avec titre et résumé de 2000 signes environ), accompagnées d’un court CV, sont à adresser au plus tard le 20 juin 2018 à :

Maria Pia De Paulis: maria-pia.dalembert@univ-paris3.fr

Angelo d’Orsi: angelo.dorsi@unito.it

Francesca Belviso : francebelviso@hotmail.com

*

Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3

Membre de Sorbonne Paris Cité

1918-2018 : cent ans de la Grande Guerre en Italie

Convegno internazionale

8-9 novembre 2018

CIRCE

(Centre interdisciplinaire de recherche sur la culture des échanges)

EA 3979 – LECEMO

in collaborazione con la rivista

Historia Magistra (Torino)

Comitato organizzativo: Maria Pia De Paulis, Angelo d’Orsi, Francesca Belviso

Comitato scientifico: Francesca Belviso (Université d’Amiens-Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3), Manuela Bertone (Université de Nice Sophia Antipolis), Maria Pia De Paulis (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3), Patrizia Dogliani (Université de Bologne), Angelo d’Orsi (Université de Turin), Nicola Labanca (Université de Sienne), Stefano Magni (Université Aix Marseille), Barbara Meazzi (Université de Nice Sophia Antipolis), Christophe Mileschi (Université de Nanterre), Christophe Prochasson (EHESS), Fulvio Senardi (Istituto Giuliano di Storia Cultura e Documentazione di Trieste e Gorizia)

Call for papers

Il convegno è organizzato nell’ambito del progetto interuniversitario Les Italiens et la Grande Guerre 1915-1918 / 2015-2018 che ha riunito le Università di Aix-Marseille, Nice Sophia Antipolis e l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Dopo i due precedenti incontri – De la guerre des idées à la guerre des hommes, svoltosi a Aix Marseille Université dal 12 al 14 novembre 2015, e L’Autre front / Il fronte interno : le conflit sans combats dans les villes italiennes de l’arrière, organizzato dall’Università di Nice Sophia Antipolis il 24 e il 25 novembre 2016 –, il terzo incontro, intitolato 1918-2018: cent ans de la Grande Guerre en Italie, si svolgerà all’Università Sorbonne Nouvelle-Paris 3 l’8 e il 9 novembre 2018. Questo prossimo convegno intende interrogarsi sull’eredità del primo conflitto mondiale – tra riletture, riscritture e immaginari – nella storia, nella letteratura e nelle arti italiane del Novecento e dei primi decenni del Duemila.

Una bibliografia storica lunga un secolo ha imposto la vulgata di una guerra percepita come una «frattura epocale» (Mario Isnenghi), considerata il «più grande errore della storia moderna» (Niall Ferguson) e «l’apocalisse della modernità» (Emilio Gentile). Fra scontro “necessario” (secondo la propaganda degli interventisti) e sacrificio eroico quanto inutile di milioni di vite umane, la guerra del 1915-1918 è parte integrante di una memoria collettiva costruitasi nel corso dei cento anni che separano il tempo presente da quest’evento fondatore per la storia italiana ed europea.

Il convegno internazionale, organizzato dal Centre interdisciplinaire de recherche sur la culture des échanges (CIRCE) dell’Università Sorbonne Nouvelle-Paris 3 in collaborazione con la rivista di storia critica Historia Magistra (Torino), vorrebbe rimettere in prospettiva storica le ricerche sulla Grande Guerra, focalizzandosi sulla percezione/ricostruzione dell’evento, sulle riletture e/o riscritture che sono state talvolta distorte nel corso del tempo dagli imperativi della storia, della politica e della società italiana. Il lavoro della memoria affidato alle testimoninaze dei soldati-scrittori o alle creazioni immaginarie – dalla ricca produzione artistica (teatro, cinema, documentari) alle produzioni interattive sorte con lo sviluppo di internet –, costituirà uno dei principali punti focali di una manifestazione che vuole essere momento di riflessione in un’ottica pluridisciplinare e interdisciplinare.

Diversi assi potranno essere presi in conto.

Sul piano storico, sarà opportuno, da un lato, affrontare la questione dell’uso e dell’eredità del mito della Grande Guerra durante il fascismo; dall’altro, analizzare il lavoro della memoria e/o la manipolazione operata dai grandi giornali (per esempio «Il Popolo d’Italia», «Il Corriere della Sera») nel corso dei decenni successivi, in particolare in occasione degli anniversari di fasi e momenti cruciali della della Grande Guerra (maggio 1915, Caporetto, vittoria e armistizio) o di date importanti del regime fascista (i decennali, la creazione dell’Impero). Sarà doveroso interrogarsi sulla percezione della Grande Guerra nel corso del secondo conflitto mondiale, durante la Resistenza o negli anni del terrorismo, o in quelli più recenti che hanno visto il moltiplicarsi delle celebrazioni del centenario. Esiste un legame tra questi momenti della storia italiana del Novecento e la Grande Guerra? Qual è stato il ruolo svolto da essa nella costruzione dell’identità nazionale e dello Stato? Come leggere, dalla fine del conflitto ad oggi, il legame tra storiografia e «politica della memoria»? I musei e i sacrari sono diventati luoghi di memoria collettiva che sollecitano la nostra riflessione e sollevano interrogativi quanto al dovere di memoria e alla conoscenza della Storia.

Sul piano culturale, letterario e artistico, le testimonianze e le riscritture devono far riflettere sulle forme scelte per ricostruire il trauma vissuto e sul senso che tali forme veicolano: per esempio, diari, memorie, romanzi, arti plastiche e arti dello spettacolo (cinema, teatro, fumetti). Sarà opportuno riflettere sui generi iconici e linguistici, sulle tipologie di discorso e sui registri mediante i quali viene rappresentata un’esperienza che ha modificato i parametri mentali e percettivi degli individui. Quali immaginari veicolano le scritture enumerate e come fanno rivivere la guerra, a dispetto dello scarto quasi sempre esistente tra il momento della scrittura e quello vissuto al fronte? Sarà allora doveroso misurare l’impatto che la guerra ha avuto sulla letteratura e sull’arte in periodi storici che hanno visto lo sbocciare di forme diverse per ridire, rileggere la Grande Guerra. Numerosi sono i testi scritti negli anni Venti : ora per esaltare la sua portata eccezionale, ora per denunciarne l’essenza traumatica. Decenni più tardi, gli scrittori rievocano l’esperienza del fronte oscillando tra la convinzione di aver partecipato ad un momento glorioso e la consapevolezza di aver visto infrangersi un sogno collettivo. Il convegno vorrebbe dare spazio anche alle diverse forme creative fiorite a cavallo tra i due secoli: in occasione del centenario della guerra tutte le arti hanno contribuito alla riscrittura e alla divulgazione pedagogica di un evento che si è rivelato capitale per l’identità italiana. Si auspica che vengano studiate queste forme per capire se e come la guerra abbia modificato la coscienza degli intellettuali e degli artisti e di conseguenza anche il loro modo di concepire la creazione.

Le proposte (in francese o in italiano, con titolo e riassunto di circa 2000 battute), corredate di un breve CV, devono essere inviate entro e non oltre il 20 giugno 2018 a:

Maria Pia De Paulis: maria-pia.dalembert@univ-paris3.fr

Angelo d’Orsi: angelo.dorsi@unito.it

Francesca Belviso: francebelviso@hotmail.com