Revue
Nouvelle parution
Du cloître à la place publique. Les poètes médiévaux du nord de la France (XIIᵉ-XIVᵉ s.)

Du cloître à la place publique. Les poètes médiévaux du nord de la France (XIIᵉ-XIVᵉ s.)

Publié le par Université de Lausanne

Référence bibliographique : Du cloître à la place publique. Les poètes médiévaux du nord de la France (XIIᵉ-XIVᵉ s.), Gallimard, collection "Poésie/Gallimard", 2017.

 

 

 

Du cloître à la place publique. Les poètes médiévaux du nord de la France (XIIᵉ-XIVᵉ siècle)

Trad. de l'ancien français et préfacé par Jacques Darras

Collection Poésie/Gallimard (n° 524), Gallimard

Parution : 14-09-2017

 

Pourquoi personne n’avait-il encore rassemblé les textes médiévaux en langue d’oïl les plus remarquables, dans un seul et même ouvrage? Pourquoi nulle anthologie n’avait-elle conduit le lecteur d’aujourd’hui jusqu’à eux, par le biais d’une traduction sensible à la langue ancienne? Est-ce parce que composés en français des XIIe et XIIIe siècles ils déployaient une richesse lexicale inouïe, une morphologie singulière, une complexité référentielle peu compatibles avec la compréhension restreinte du lecteur contemporain? Nous avons pris le parti de rassembler les textes majeurs de cette littérature et de les traduire en français contemporain, pour les rendre accessibles, tout en suivant au plus près leur prosodie octosyllabique et leur lexique imagé. Cette anthologie a ainsi été conçue comme une véritable entreprise poétique moderne. Voici donc la première anthologie à ce jour de la littérature composée en langue d’oïl, dans le nord de la France (Artois et Picardie) aux XIIe et XIIIe siècles. Soit très précisément dans les années où s’édifia la cathédrale d’Amiens et se développa la prospérité communale et commerciale d’Arras (banques, commerce du drap, association littéraire dite Carité des Jongleurs). Les problèmes d’Arras devinrent vite ceux d’une cité moderne. La littérature apparue dans la ville à ce stade traite pour la première fois en France des questions d’argent, de liberté et de santé. Elle n’a plus rien à voir avec la poésie lyrique des petits seigneurs féodaux du sud de la France, codificateurs de l’amour courtois.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Vigueur poétique du Moyen Âge", par N. Koble.