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Fabrique de thèses #3 :

Fabrique de thèses #3 : "À l'entour de la recherche"

Publié le par Université de Lausanne (Source : Atelier des doctorants en danse)

Fabrique de thèses #3 : À l'entour de la recherche 21.09.2018

  • Appel à communication

À l’entour d’un travail central de recherche s’embusquent des expériences tantôt motivantes tantôt chronophages. Comment s’en accommoder, voire en tirer parti ? À travers des communications de doctorants ou jeunes docteurs et des échanges collectifs, cette journée propose de thématiser et d’échanger sur « l’autour » et « les dessous » afin de tenter de saisir la complexité de cette vie doctorale et dégager de nos échanges quelques astuces et modes d’emplois.

Fabrique de thèses met en lumière méthodes et outils employés par les doctorants ayant pour objet la danse, les arts chorégraphiques ou le corps. Après s’être intéressé aux débuts du doctorat à travers notre première édition puis au temps de la fin lors de la seconde, cette troisième journée vise à exposer ce qui se cache autour de la recherche. Au fil des années de doctorat, ce thème s’avère récurrent. À côté du travail consacré à la rédaction d’une thèse, la vie doctorale est parsemée de bien d’autres missions, rôles et enjeux. Nous voulons évoquer ces moments et activités indissociables de la thèse qui pourtant ne feront pas partie de l’objet final. La charge ou vacation d’enseignement, les déplacements et voyages que certaines missions initient, le lien et l’explication de son sujet auprès de son entourage social, la pratique artistique, ou encore la valorisation professionnelle et la période, qui suit la soutenance seront les sujets de nos débats en cette rentrée universitaire 2018 au Centre national de la danse à Lyon.

Les propositions des doctorants et jeunes docteurs prendront la forme de communications d’une vingtaine de minutes et viendront alimenter ce que nous avons appelé une boîte à outils du chercheur, renvoyant à l’ensemble des rituels, astuces pratiques et heuristiques utiles pour la recherche en doctorat. Aussi, les propositions et réflexions d’ordre méthodologique sont particulièrement attendues.

Les axes ci-dessous proposent des questions qui se font motrices des réflexions que les jeunes chercheurs souhaitent apporter et partager lors de cet atelier. Ces axes ne prétendant pas épuiser les perspectives liées au thème de la journée, toute proposition en-dehors de ceux-ci est la bienvenue. Les communications seront tenues en langue française et possiblement anglaise.

Atelier 1. Enseigner pendant le doctorat

Une partie des doctorants se voit attribuer des travaux dirigés et/ou des cours magistraux. Comment trouver l’efficacité et l’équilibre entre la préparation des cours, l’animation de ceux-ci et la qualité pédagogique tout en menant à bien la préparation de sa thèse de doctorat ? Comment se profile l’attribution de ces cours ? Comment se sentir légitime à transmettre connaissances et enseignement alors que le cycle de pensée autour du doctorat n’est pas encore achevé pour soi-même ? Les retours sur expérience des doctorants expérimentés en la matière viendront éclairer des questionnements de futurs vacataires et chargés de cours. Pourquoi choisir d’enseigner ou non ? Quelles formations et conseils à suivre avant et pendant l’activité d’enseignement ? Plus loin, quels liens cette activité garantit-elle avec le monde de la recherche ? Quelles aptitudes et compétences communes à la recherche et à l’enseignement se dégagent et lesquelles semblent différencier ces deux mondes ? Les outils et usages à propos devront être exposés afin d’ériger des manières de donner un cours en arts, danse, histoire culturelle…

En échos à la journée d’étude Les images de la danse : fonctions, usages, discours organisée par l’équipe de recherche Passage XX-XXI de l’université Lyon 2 le 28 septembre dans le cadre de la Biennale de la danse, nous invitons les communicants à s’attarder sur l’usage des images qu’ils font dans le cadre de leur charge d’enseignement.

Les communications et témoignages de ce premier atelier pourront s’ouvrir sur des questions d’actualité liées à l’enseignement supérieur et les cadres dans lesquels il s’effectue : quels (nouveaux) enjeux imposés par la sélection dans les universités ? Quelle différence assurée entre écoles (d’art) et universités ?

Atelier 2. Expliquer son doctorat autour de soi

Le doctorat est une expérience singulière qu’il est parfois difficile d’expliciter aux personnes extérieures, en témoignent les questions « en quoi consiste ton travail ? », « que fais-tu exactement ? », « quel métier cela va te donner plus tard ? », etc. Attenante à la question de la professionnalisation des savoirs et des savoirs-faire, nous posons ici la question non pas de la vulgarisation de la recherche, mais de la valorisation du travail et métier de doctorant auprès d’un entourage non spécialiste. Si des espaces de parole scientifique s’adressant à un public plus large que celui fréquentant les séminaires et les colloques fleurissent tels « Ma thèse en 180 secondes » ou les conférences Ted par exemple, quelle forme la parole du doctorant prend-elle auprès de son entourage le plus proche ? Observe-t-il des évolutions, des avancées, est-il au contraire sujet à des préjugés, et si oui, lesquels ?

Cet entourage familial, amical ou plus large interpelle aussi les distinctions existantes entre emploi et travail, qu’il nous faudra certainement rappeler dans le cadre de cet atelier. Comment parler de son quotidien et de ses recherches à ses proches ? Comment faire face à l’incompréhension si celle-ci se manifeste, et ensuite faire transparaître les enjeux d’un tel travail ? Dans le cas où les doctorants doivent chercher un emploi en parallèle de leur doctorat, quelle est la relation avec les employeurs et les collègues ? Comment trouver un temps de concentration et d’énergie lorsque l’on consacre une partie de ses semaines à un emploi ayant peu ou prou de rapport avec sa thèse ?

Atelier 3. Les mois après la soutenance

Dès sa première année d’inscription, le doctorant garde en tête le moment de la soutenance. Une fois cet événement tant attendu achevé, marquant le point final de plusieurs années de travail et un tournant dans la carrière de jeune chercheur, comment se construit la suite pour le docteur fraîchement diplômé ? Lors de notre dernière édition de Fabrique de thèses, qui s’est tenue en novembre 2017 et dont les actes paraîtront au plus tard en septembre 2018, nous avons abordé la phase terminale de la thèse composée des étapes de rédaction et de la soutenance. En ouverture et à travers une table ronde, nous avons aussi évoqué la publication de la thèse, qui renvoie donc à une période postdoctorale, et les différents enjeux éditoriaux qu’elle présente. Nous aimerions revenir sur ce temps postdoctoral pour entendre des communications sur des aspects pragmatiques liés aux démarches à entreprendre pour monter un dossier de qualification, un dossier de post-doctorat, candidater à un poste d’Attaché temporaire d’enseignement et de recherche (ATER), ou encore pour suivre d’autres parcours. Dans diverses universités se tiennent des réunions à ce sujet dans le but d’informer au mieux les doctorants concernés, nous proposons de reprendre cette initiative à l’adresse des doctorants en danse.

Un sujet sous-jacent peut aussi être exploré ; au cours du doctorat et surtout au cours des derniers mois, soutenance et fin de doctorat semblent rimer avec aboutissement et soulagement. Or, nous nous rendons compte que les mois qui suivent la soutenance ne sont pas toujours vécus de telle manière et peuvent aussi s’apparenter à une période de vide, dont les effets, à notre sens, sont à anticiper ensemble à travers retours sur expérience et discussions au sein d’un atelier.

Atelier 4. Les engagements collectifs annexes

À côté de la thèse, le travail du doctorant prend bien souvent forme à travers des activités collectives telles la pratique artistique pour les chercheurs également patriciens, la participation à des comités de lecture ou d’organisation, les mandats dans des associations de jeunes chercheurs ou autres. Quels outils le doctorant a-t-il à sa disposition pour organiser ces activités « hors thèse » ? Jusqu’où est-ce compatible avec l’activité strictement liée à la thèse ? Quelle frontière percevoir entre pratique doctorale et pratique en dehors du doctorat ? Beaucoup d’étudiants sont investis dans la vie de leur laboratoire, dans des associations ou rassemblements de doctorants, de chercheurs ou autres structures. Nous appelons les doctorants à s’interroger sur leur expérience et à venir exposer les bienfaits mais aussi les limites de ces engagements annexes à la thèse.

Table ronde. Quels lieux pour le doctorat ?

Au fil des ateliers, la nécessité pour les doctorants de se réunir est observée. Comment provoquer des rencontres et des échanges sur des thèses aux sujets parfois éloignés pour tenter de pallier à l’isolement intellectuel autant que physique des doctorants ? Nous proposons un temps de parole sur les espaces où les doctorants peuvent vivre leur sociabilité. Laboratoires, salles des doctorants, bureaux collectifs ou personnels, mais aussi bibliothèques, cafés, trains, habitat privé, aucun lieu précis et unique ne semble se dégager. Tantôt nomade, tantôt bien ancré dans son université, le chercheur en doctorat investit des lieux collectifs ou solitaires, institutionnels ou officieux, publics ou privés pour en faire son espace de travail. Quelle incidence, quels savoirs-faire et savoirs-être se distinguent pour la recherche ? Nous balayerons autant que possible les différents cas, invitant des chercheurs de divers horizons, pour tenter de donner à voir « un atlas du doctorat ».

 

  • Répondants

Des répondants seront présents pour interagir avec les universitaires communicants : Claudia Palazzolo, maître de conférence en Arts du spectacle au département des Arts de la scène de l’image et de l’écran (ASIE) à l’université Lumière Lyon 2, et autres invités.

http://passagesxx-xxi.univ-lyon2.fr/palazzolo-claudia-601029.kjsp

 

  • Modalités de soumission

L’Atelier des doctorants en danse souhaitant favoriser la pluridisciplinarité, tous les chercheurs dont l’objet de recherche est la danse et les pratiques chorégraphiques sont appelés à soumettre une proposition de communication à travers :

  • un titre de communication
  • une proposition de 1500 signes maximum
  • une synthèse de communication de 400 signes maximum
  • une biographie de 400 signes maximum

Les informations demandées ci-dessus sont à fournir dans un seul et même document. Nous vous remercions de bien vouloir préciser votre/vos discipline(s), votre sujet et année de thèse, le nom de votre/vos directeur(s) de recherche ainsi que votre/vos université(s) et laboratoire(s) de rattachement.

Les soumissions sont à remettre pour le 15 juillet 2018 à l’adresse suivante : doctorantsendanse@gmail.com

Après réception, lecture et sélection des propositions, vous recevrez la réponse pour acceptation sous un délai de deux semaines. Les doctorants sélectionnés seront ensuite invités à exposer leurs réflexions au Centre national de la danse le 21 septembre 2018 à Lyon. À l’issue de cette journée, les intervenants seront appelés à produire une synthèse écrite de leur communication en vue de la publication d’actes.

  • Comité scientifique et d'organisation

- Marion Fournier, doctorante en arts à l'université de Lorraine, en codirection avec l'Universität Leipzig,

- Oriane Maubert, doctorante en arts du spectacle à l’université Montpellier 3 Paul-Valéry,

- Karine Montabord, doctorante en histoire de l'art à l'université Grenoble-Alpes.

Et le service Recherche et Répertoires chorégraphiques, CN D