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Imaginaire (s) féminin (s) : symboles et stéréotypes (Univ. Béni Mellal, Maroc)

Imaginaire (s) féminin (s) : symboles et stéréotypes (Univ. Béni Mellal, Maroc)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Abdeltif Makan)

Université Sultan Moulay Slimane

Faculté des Lettres et des sciences Humaines - Béni Mellal –

Appel à communication

Colloque international les 28 et 29 mars 2019

Imaginaire (s) féminin (s) : symboles et stéréotypes

 

Argumentaire

La femme écrit et s’écrit, représente et se représente, dessine et se dessine, décrit et se décrit, raconte et se raconte, par elle-même ou par un autre « je » masculin ou féminin. Sa présence est, donc, très remarquable dans les littératures française et francophone, populaire ou savante, dans les arts comme la peinture, la photographie, le cinéma, et bien dans d’autres domaines.

Depuis toujours, elle a trouvé différentes voies/voix pour dire et se dire. Elle occupe une place de choix aussi bien en tant qu’être humain responsable de ses actes d’écritures et de militantisme qu’en tant que sujet qui constitue une véritable source d’inspiration et de réflexion. Le champ de l’imaginaire féminin est vaste. Il s’élargit encore plus dans les sphères culturelles et dans les formes d’expression les plus diverses : linguistique, littéraire, plastique, photographique, scénique, filmique, etc. La femme qu’elle soit écrivain ou artiste, femme d’exception ou ordinaire, représente cet ÊTRE « fabuleux » qui suscite l’intérêt de toutes les civilisations selon différents angles de la pensée – de la fiction, des traditions, de la culture, etc.

L’écriture de soi et de l’autre donne lieu à des images et à des représentations, parfois à des (auto)biographies ou des (auto)portraits féminins dont la diversité dépend des horizons disciplinaires et des préoccupations des chercheurs (étude littéraire, étude filmique, analyse culturelle, histoire de l’art, etc.) Aussi a-t-on affaire à plusieurs types de représentations, linguistique et iconique notamment, ayant pour objectif de « peindre » un ou des aspect(s) de la femme, en tant que sujet réel ou fictif, physique ou moral.

En tant qu’objet de représentation, la femme est une source d’inspiration féconde, un catalyseur d’ « écriture »  et de productions artistiques de tous genres. Dans toute sa visibilité ou son invisibilité, l’image de la femme est protéiforme : elle se développe selon le goût et la fantaisie des « auteurs », en positif et en négatif. En témoignent les questionnements que soulève, par exemple, le sujet de la femme dans le patrimoine arabe ou non arabe, dans la mythologie, dans les débats, dans les arts et en littérature.

Par sa présence, loin des discriminations imposées par la société patriarcale et de l’idée d’en faire un être subalterne, la femme a également servi de stimulateur de la réflexion, fictive ou réelle, notamment dans les constructions intermédiatiques. La publicité, à titre d’exemple, en fait un bon moyen dans son processus de « persuasion clandestine », à des fins mercantiles. On pense, en l’occurrence aux différentes valeurs et représentations que véhicule l’image de la femme et qu’on projette sur les produits pour stimuler la consommation. La femme devient un argument commercial pour bâtir un discours iconique et/ou linguistique en mettant en avant ses qualités et attraits tolérés ou interdits. Il en est de même question dans les magazines, au cinéma, à la télévision, et d’autres supports médiatiques.

Dans cet imaginaire, il s’agit aussi de s’interroger sur la portée symbolique de la femme dans les différentes civilisations, et de l’appréhender comme un signe qui change de connotations selon les aires culturelles, spatiales et temporelles. En tant que sujet, la représentation de la femme nourrit bon nombre de questionnements et jugements qui sont parfois préconstruits, donnant lieu, en conséquence, à des images stéréotypées motivées par les croyances des individus et des groupes sociaux. Ces clichés trouvent leur écho, de façon spectaculaire, dans les proverbes, dans les contes, dans le cinéma, etc.

Il en résulte des idées préfabriquées: la femme c’est la vie, la terre, la continuité, la richesse, la protection des enfants, Satan, l’épouse, la femme objet, la femme fatale, la femme nourricière, etc. Un être qu’on exploite pour séduire, provoquer, illustrer, choquer, etc. Dans l’imaginaire masculin, d’autres clichés voient le jour en la réduisant à un objet de fantasmes, à la soumission, à la stupidité, au bavardage, à l’esclavagisme, à la rose, à l’être imbécile, etc. Ces stéréotypes touchent profondément à l’identité de la femme et l’influence. Quelques-uns de ces stéréotypes perdurent, d’autres se dégradent et s’effacent avec le temps. C’est toute une sémiotique particulière qui se développe autour du signe femme et qui en multiplie l’usage du stock de représentations et des stéréotypes dans différents domaines et disciplines desquels se nourrit ce fantastique imaginaire.

Dans ce colloque, on veut accorder une place de choix à cet imaginaire féminin. Plusieurs axes de recherches peuvent être proposés. On cite (de manière non exhaustive) :

-l’imaginaire féminin dans tous ses états et formes.

-L’ (auto)biographie et l’ (auto)portrait de la femme dans la littérature, les arts et les médias,

-Images de la femme dans la littérature et les arts,

-Le corps de la femme dans les constructions intermédiatiques,

-Images et représentations de la femme dans l’imaginaire commun ou collectif,

-Stéréotypes et identité de la femme,

-La femme et le combat de/pour la langue,

-Images de la femme et les métiers,

-S’écrire et écrire au féminin,

- La théorie et la critique littéraire au féminin,

-Littérature féminine d’hier à aujourd’hui,

-Ecriture féminine et modèle de réconciliation avec le Moi et avec L’Autre,

-Etc.

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Chaque participant au colloque aura 20 minutes pour prononcer sa communication. Les chercheurs, enseignants chercheurs et doctorants, sont invités à soumettre leurs projets de propositions de communications comportant un titre, ne dépassant pas 300 mots à l’adresse leriic2014@gmail.com

Dates à retenir :

  • Date limite d’envoi des propositions d’article : 15 décembre 2018
  • Réponse aux auteurs : 25 décembre 2018.
  • Date limite d’envoi des textes : 28 février 2019

La langue du colloque est le français.

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FICHE DINSCRIPTION

Imaginaire (s) Féminin (s) : symboles et stéréotypes

Béni Mellal 28 et 29 mars 2019.

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