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Inter-lignes, n° 22:

Inter-lignes, n° 22: "La créativité inconsciente des Années folles 1920-1929"

Publié le par Université de Lausanne (Source : Bernadette MIMOSO-RUIZ)

La créativité inconsciente des « Années folles » 1920-1929

Au printemps 2015, Inter-Lignes a consacré un numéro à la Grande Guerre afin de célébrer le centenaire du conflit qui a marqué l’entrée dans le XXe siècle. Dans sa nouvelle version sous forme électronique, la revue de la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Institut catholique de Toulouse s’intéresse aux effets du bouleversement politique, social et culturel postérieur à la Première Guerre mondiale.

L’appétit de vivre et de créer dans l’euphorie d’une renaissance après ces années terribles laisse croire que plus rien ne peut désormais arriver tant il semble que l’extrême a été côtoyé. L’Europe dont la carte politique a été totalement bouleversée avec la disparition de l’Empire austro-hongrois, traverse une décennie où malgré les deuils, une frénésie créative déferle sur tout l’Occident et jusqu’aux Etats-Unis L’ère de la modernité s’ouvre sur les progrès technologiques où l’aviation se fait civile, le bouillonnement artistique des arts saisis par les influences américaines et africaines, les élans du féminisme qui voit les femmes aller court-vêtues, les cheveux libérés et coiffés « à la garçonne », le désir infini de balayer un passé devenu trop lourd pour s’inscrire dans la nouveauté, en ne songeant qu’à jouir du présent. Paris devient la capitale mondiale de la littérature avec le dadaïsme et le surréalisme, et nombreux sont les écrivains américains à s’inspirer du Gai Paris (Dos Passos, Hemingway, etc.) Montparnasse voit éclore des talents qui rayonneront sur tout le siècle (Picasso, Braque, Chagall, etc.), le cinéma renaît et, de sourd, devient parlant, le théâtre se fait à la fois populaire et cérébral avec le Cartel, la musique se répand dans les foyers avec la radiophonie, et pour les plus chanceux, du phonographe qui déverse les chansons de Mistinguett et de Maurice Chevalier, tandis que Joséphine Baker attire un public international à la Revue Nègre.

Dans cette effervescence toute parisienne, confortée par l’assurance de la constance des richesses apportées par les colonies et jusqu’au coup d’arrêt brutal du Black Thursday (1929), nul ne voit s’approcher les ombres qui vont recouvrir le monde deux décennies plus tard. Alors que Paris danse le charleston et découvre le jazz, Mussolini marche sur Rome (1922), Hitler harangue les consommateurs des brasseries de Munich (1920) et prépare la revanche du IIe Reich. Cette inconscience libère les imaginaires, semble supprimer les frontières dans une fraternité artistique qui ne sera qu’un feu de paille, une parenthèse lumineuse dans le XXe siècle.

Ce numéro se donne pour objectif de revisiter ces Années folles dans ce qu’elles ont pu apporter de novateur dans les arts (littérature, peinture, architecture, cinéma, musique) et la société (émancipation féminine, métissage culturel), mais aussi d’examiner les indices laissant présager la tempête à venir dont Gatsby le Magnifique (1925) de Scott Fitzgerald pourrait être le symbole.

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Les articles devront comporter :

  • Entre 30 000 et 35 000 caractères notes et intervalles compris ;
  • Une bibliographie finale ;
  • Un résumé avec mots-clés en français, anglais et espagnol (1000 caractères maximum) ;
  • Une notice bibliographique de l’auteur (500 caractères maximum)

Ils seront rédigés en caractères Times New Roman 11, les notes en Times New Roman 9 sous la forme suivante : Prénom, Nom, Titre, Lieu d’édition, Éditeur, date, page.

Adresses d’envoi : bernadette.reymr@wanadoo.fr ou bmr.toulouse@gmail.com

Date butoir d’envoi : 1er septembre 2019

Retour du comité de lecture (lecture aveugle) : 15 septembre 2019

Mise en ligne : novembre 2019.