Revue
Nouvelle parution
J. Ricardou, Intégrale, t. 4, Les lieux-dits et autres écrits (1969-1970)

J. Ricardou, Intégrale, t. 4, Les lieux-dits et autres écrits (1969-1970)

Publié le par Marc Escola (Source : éditeur)

Compte rendu publié dans Acta fabula (décembre 2019, vol. 20, n° 10): Michel Sirvent, Jean Ricardou : Sous les pavés la page

**

Jean Ricardou, Intégrale tome 4, Les lieux-dits et autres écrits (1969-1970),

Les Impressions nouvelles, Bruxelles 2018, collection "hors collection", 2019.

EAN13 : 9782874496745. — 312 p., 24€

 

Un grand nombre des écrits de Jean Ricardou n’étant plus disponibles, Les Impressions nouvelles ont décidé de mettre en œuvre une Intégrale Jean Ricardou : dix tomes réunissant la totalité des écrits publiés par l’écrivain depuis son premier texte, La loterie, paru en 1956.

 

Après les tomes 1, 2 et 3, parus en 2018, c’est le quatrième tome, Les lieux-dits et autres écrits, qui est sorti début 2019.

Ce quatrième tome couvre les années 1969-1970, qui sont des années d’intense activité théorique  pour Jean Ricardou, membre du comité de rédaction de la revue “Tel Quel”. C’est aussi le moment où il publie, chez Gallimard, son troisième roman Les lieux-dits. Dans une veine très différente de L’Observatoire de Cannes ou de La prise de Constantinople, cette fiction combine sous forme d’un même récit de voyage, et en les soumettant aux mêmes règles d’écriture, deux types d’écrits adverses : un guide touristique et un roman d’aventure. Quelque dix ans avant La vie, mode d’emploi de Georges Perec surgissait ainsi le premier « dispositif étagé » de l’histoire littéraire. Ce texte, soumis à toutes sortes de contraintes incroyablement exigeantes, permettra de découvrir un écrivain roué et drôle dont l’introduction de Marc Avelot démonte l’art virtuose.

Autour de la reparution du livre sans doute le plus accessible de Jean Ricardou gravite un certain nombre d’autres écrits importants, qu’il s’agisse de nouvelles, comme Jeu ou Autobiographie, ou de textes d’interventions comme Esquisse d’une théorie des générateurs qui pose les bases d’une nouvelle compréhension de ce qu’à l’accoutumée on nomme un peu vite la “création littéraire”.