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La charité (Romantisme 2018-3)

La charité (Romantisme 2018-3)

Publié le par Romain Bionda (Source : Éléonore Reverzy)

Projet de numéro de ROMANTISME (2018,3), « La Charité », coordonné par Jean Louis-Cabanès et Philippe Hamon

Les propositions d’article doivent être envoyées au plus tard fin septembre 2017 à Philippe Hamon : philippe-hamon1@aliceadsl.fr et Jean-Louis Cabanès : jeanlouis.cabanes@sfr.fr

 

Après qu’ils auront été soumis à une expertise, les articles seront remis fin janvier 2018.

Ils ne devront pas excéder 30 000 signes espaces comprises. Ils seront soumis à une double expertise.

 

ARGUMENTAIRE

« Assommons les pauvres » (Baudelaire, Petits poèmes en prose)

Si la littérature est quasi monopolisée par la description des passions, et tout particulièrement par celle de la passion amoureuse entre deux personnages individualisés (malgré les tentatives, au XIXe siècle, de promouvoir des « poèmes-impressions », ou des livres « de foules », ou des « livres sur rien », ou des « romans de mœurs », ou des romans « sans histoire d’amour »), la charité, qui est amour du prochain, en serait son double désexualisé, désérotisé, désindividualisé, désintéressé. Principale vertu théologale, elle est chargée d’une longue histoire dans la chrétienté occidentale. Cette « divine charité catholique » (Balzac, Les Employés) est surtout « impérieuse bonté » (titre d’un roman de Rosny, 1894), œuvre « corporelle » n’existant qu’en certains actes concrets (par opposition aux œuvres spirituelles de la Miséricorde comme le pardon des offenses, ou le conseil à ceux qui doutent). Le Caravage, dans sa célèbre toile pour une Confrérie charitable de Naples (1606), a regroupé ces œuvres corporelles en un seul tableau qui juxtapose la liste officielle de la tradition chrétienne : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, donner l’hospitalité aux étrangers, vêtir ceux qui sont nus, soigner les malades, visiter les prisons, donner la sépulture aux morts. Ces œuvres corporelles décorent la porte de la Miséricorde de l’église Saint-Eustache à Paris, et les murs de très nombreuses églises. La « Charité romaine », thème iconographique qui a suscité tant de tableaux au XVIIe siècle, et qui revit littérairement sous une forme parodique dans une nouvelle de Maupassant, Idylle (1884), cumule deux œuvres de miséricorde (donner à boire à ceux qui ont soif, visiter les prisonniers).

 

On a donc là, d’emblée, un « thème » monnayable et combinable dans les divers arts figuratifs, notamment la peinture, peinture d’église ou peinture officielle (le roi, l’empereur donnant l’aumône). Mais la question de la charité peut aussi susciter des discours très divers, essais ou œuvres de fiction, articles de presse ou poèmes, discours sexistes, ou sexués (pourquoi la charité semble-t-elle devoir s’incarner exemplairement dans un personnage féminin ? pourquoi « donner le sein à un vieillard prisonnier », thème de la « charité romaine », fascine-t-il autant ?), ou passer par des discours autoritaires ou polémiques, ou ironiques et paradoxaux (« Assommons les pauvres » de Baudelaire), ou se manifester chez un Dickens par une sorte de charité énonciative (voir dans Bleak house le discours adressé à Jo, qui ne sait rien, qui ne possède rien, qui est sans famille, par un narrateur compassionnel). Elle renvoie à des données anthropologiques (le don, l’empathie), et bien évidemment à des questions politiques. C’est surtout un thème de réflexion pour de nombreux essais politiques, philosophiques, sociologiques ou théologiques à l’heure où la « question sociale » et la question de la pauvreté envahissent tous les domaines de la réflexion (Gérando : Le Visiteur du pauvre, 1824 ; De la bienfaisance publique, 1839 ; Marx et Engels : La Sainte famille ; Tocqueville, Mémoire sur le paupérisme) et où vont se poser quelques « questions » récurrentes et insistantes tout au long du siècle, liées au statut du travail, à celui de la pauvreté, et à celui de leur organisation : la Charité doit-elle être Bienfaisance légale, étatique et institutionnelle, ou être individuelle, ou être associative, liée à une assurance mutuelle ? Qu’est ce qui la distingue de la philanthropie ? Peut-on laïciser les valeurs chrétiennes, comment concilier l’héritage des Lumières et cette vertu théologale ? Convient-il, tout au contraire, d’opposer philanthropie et charité ? quand passe-t-on d’une logique répressive du pauvre à une logique assurancielle ? 

 

La Charité, au XIXe siècle, est inscrite dans le paysage, par ses chapelles de Pénitents (des confréries de laïcs spécialisées dans telle ou telle œuvre de Miséricorde), ses hospices, ses Monts-de-Piété. Mais la charité constitue aussi un considérable gisement proprement littéraire et surtout romanesque, lui-même monnayable en « fonctions » (le manque, le don qui fait circuler les objets, la dette, le sacrifice), en « acteurs » (le prêtre, la sœur de charité, le médecin, le pauvre sous ses deux espèces, le bon pauvre et le mauvais pauvre, le malade, l’infirmier(e), la dame de charité, le couple bienfaiteur-obligé, le patron paternaliste, le/la mendiant(e)), en lieux et institutions (l’hôpital, le taudis, l’hospice, la rue, le Mont-de-Piété, l’Armée du salut, le pèlerinage à Lourdes), en modèles mythiques ou historiques (Edme Champion, l’homme au petit manteau bleu, la charité romaine, Saint-Martin et son manteau, le bon samaritain, Saint-Vincent de Paul), en « scènes » (l’aumône, la vente de charité), en modèles psychologiques (le faux dévot, le faux bienfaiteur, l’égoïste, l’empathie, la pitié), en dialogues d’idées, en types de discours que les fictions vont opposer de manière polémique1 .

Ce matériel et personnel narratif, ces discours, semblent s’introduire massivement en littérature au dix-neuvième siècle dans des genres et thèmes particuliers comme les petits récits de la « Morale familière » ou de la « Morale en action » (voir Stahl-Hetzel), comme le « Conte de Noël » (qui roule à près toujours sur une scène de charité ; voir Dickens Contes de Noël, voir Maupassant  Nuit de Noël) ou dans des œuvres majeures : chez Dickens (voir tout particulièrement Bleak House), chez Hugo, avec Les Misérables (1862), Sue avec ses Mystères de Paris, chez Balzac, avec Le Curé de village (1841), Le Médecin de campagne (1833), et surtout L’Envers de l’histoire contemporaine (1848), roman dans lequel l’héroïne, Madame de la Chanterie, « vivante image de la Charité », « reine de la charité parisienne », armée de ses seules lectures L’Imitation de Jésus-Christ, « la clef d’un nouveau monde », et de « l’Épître de Saint-Paul sur la Charité » (son nom est l’anagramme de charité), dirige secrètement la Confrérie des Frères de la consolation consacrée à mettre en pratique les sept œuvres de Miséricorde : « Vivre pour autrui […] avoir pour chef la Charité, la plus belle, la plus vivante des figures idéales [...], voilà vivre ! 2».

Ce sont en quelque sorte les « bas-fonds » du Bien, que semblent explorer les romans de la charité, c’est l’envers symétrique de la société du struggle for life, qu’ils imposent à leurs lecteurs, en multipliant intrigues, déguisements, incognitos, conspirations, sociétés secrètes, ruses en tous genres et mystères comme dans un roman-feuilleton dont les figures narratives seraient en quelque sorte prises axiologiquement « à rebours », dévoyées, où la vente est remplacée par le don, la vengeance par le pardon, le prêt avec intérêts et la dette par l’aumône désintéressée, l’accaparement par le partage, l’égoïsme par l’altruisme, la haine par l’amour. Aussi ne faut-il pas s’étonner de voir Rodolphe, dans le chapitre « La Charité » (Troisième Partie, chapitre XVII) des Mystères de Paris (1842-1843), assimiler explicitement l’action charitable, à laquelle il propose à Clémence d’Harville de s’adonner, pour se consoler de ses déboires conjugaux, aux intrigues du romancier : elle doit « s’amuser à faire le Bien », « jouer à la Providence », aux bonnes œuvres qui « ont quelque fois le piquant d’un roman », se livrer aux « ténébreuses affaires de la Charité », aux « aventures charitables », en multipliant les « mystères » pour cacher ses bonnes actions. Tout cela, bien sûr, favorisé par la nature de la femme, qui utilisera son « penchant à la dissimulation et à la ruse » et son « goût naturel pour le mystère et pour les aventures » : « Voulez-vous que nous ourdissions à nous deux toutes sortes de machinations bienfaisantes, de roueries charitables, dont seront victimes, comme toujours, de très bonnes gens ? Nous aurions nos rendez-vous, notre correspondance, nos secrets […] nous serions en intrigue réglée »3. On est dans le règne de l’oxymore (« machinations bienfaisantes, roueries charitables… »), du dérèglement réglé de la règle sociale et de certaines règles génériques. Mais contrairement aux trames narratives plates de la littérature édifiante, on utilise ici les trames les plus sophistiquées du roman-feuilleton.

Balzac ne décrit et ne dit pas autre chose dans L’Envers de l’Histoire contemporaine : « La Charité, dans Paris, doit être aussi savante que le vice, de même que l’agent de police doit être aussi rusé que le voleur »4. Ce roman-feuilleton du Bien peut donc avoir ses réussites (L’Envers de l’histoire contemporaine), il est à mettre en relation avec la « melodramatic imagination » (Peter Brooks), avec le rôle dévolu au secret dans les romans, et peut-être favorise-t-il, comme chez Dickens, les figures multiformes du faux bien ou l’existence romanesque de « mauvais pauvres » (un briquetier dans Bleak House, Skinpole, dans ce même roman), Thénardier dans Les Misérables, qui énoncent parfois des paroles propres à faire entendre à l’homme (ou à la femme) de bien quelques vérités cyniques.

La mise en question de l’imagination mélodramatique renouvelle le personnel caractéristique du roman de la bienfaisance ou en fait grincer les rouages (Homais confronté à l’aveugle dans Madame Bovary). Il est significatif que les ratages de la charité soient nombreux chez Zola : échec des visites aux pauvres dans Germinal qui se terminent par le meurtre de Cécile Grégoire, échec de l’établissement de « L’œuvre du Travail » dans L’Argent qui se termine également par le meurtre d’un pensionnaire, échec des prêtres de La Conquête de Plassans et de La Faute de l’Abbé Mouret dans l’éducation des « filles de la Vierge » et surtout échec de la paulinienne Pauline dans La Joie de vivre qui endette affectivement toute la famille Chanteau au fur et à mesure qu’elle donne et qu’elle se donne. Dans sa générosité autoritaire, elle s’approprie tous les rôles : elle devient mère substitutive, elle prend la place de la servante au grand cœur, elle est l’homme de la famille. Les bénéficiaires de sa bienveillance sont réduits à l’infantilité.

 

La mise en scène de la charité pose enfin des questions littéraires fondamentales : peut-on faire de la bonne littérature avec de bons sentiments ? Les peuples voués au Bien peuvent, eux aussi, avoir une Histoire, avec ses victoires, ses intrigues, ses échecs, son intérêt romanesque. C’est tout un sous-genre décrié, le roman-feuilleton, qui est ainsi récupéré. Ad majorem gloriam caritatis. Peut-on envisager une histoire des récits de bienfaisance ? En France, dans la deuxième moitié du siècle, les romans qui récusent les ressorts du feuilleton, présentent sous un jour noir, souvent avec une ironie grinçante, les fruits des actes charitables propres à édifier bons enfants, ou petites filles modèles. En récusant l’aspect qu’elle décrète sommaire de la psychologie de Dickens, en cherchant à doter ses personnage d’une intériorité, George Eliot fait peut-être prévaloir la pitié sur la charité. On peut en outre se demander si le médecin, laïque, n’entre pas en concurrence avec le bienfaiteur charitable, si les visites aux pauvres n’ont pas pour prolongement ou pour complément les visites d’un docteur, thérapeute lucide, à ses patients. Les deux rôles, dans leur dimension idéologique et fonctionnelle, se complètent, s’opposent, se substituent l’un à l’autre. Enfin, si le roman de la charité abonde en discours autoritaires, s’il est souvent bavard, contrairement aux consignes de discrétion de l’Épitre aux Corinthiens – discrétion dont se réclament par ailleurs les personnages qu’il fait vivre –, s’il tend à rendre « productifs » les actes des personnages dont il fait nécessairement la publicité, il lui arrive de se heurter à l’improductivité d’un personnage lyrique, la Fosseuse, de donner une dimension ambiguë au pardon pourtant décrété sublime (celui que Madame de la Chanterie accorde au baron Bourlac), ou bien encore, dans les romans de Dickens (Bleak House), ou chez Zola, dans La Joie de vivre, de rendre particulièrement complexe la relation qui unit bienfaiteur et bénéficiaire du don. Il est donc nécessaire de prendre en compte non seulement les aspects souvent édifiants ou à l’inverse polémiques du discours romanesque sur la charité, les tensions internes aux romans du don dans une époque où la bourgeoisie cherche, sous toutes ces formes, le rendement (les écrivains tiennent eux aussi les comptes de la charité, et madame de La Chanterie n’ignore pas les placements bancaires). Le roman de la bienfaisance est, à sa manière, toujours un roman de l’argent, et un roman du travail. Il importe donc de prendre en charge les paradoxes de la charité, et toutes les tensions et contradictions que ses représentations présupposent : discrétion-exemplarité, gratuité généreuse-circulation de l’argent, parole autoritaire-effacement du bienfaiteur, don sans contre-don et endettement affectif du bénéficiaire, pathos, contagion des larmes-satire, travail-oisiveté, tout en inscrivant ces tensions dans l’histoire d’une société métamorphosée par la révolution industrielle.

 

THÈMES POSSIBLES :

La charité en peinture (motif de l’aumône du roi, de l’Empereur ; la « charité romaine »; peintures d’églises…)

La Charité comme « Œuvre de miséricorde » dans la religion catholique

L’architecture de la Charité (hospices, asiles de pauvres…)

Le personnel de la charité (ordres religieux, laïcs…).

Les grandes figures de la charité (Sœur Rosalie, Mme Swetchine…)

Charité, philanthropie, bienfaisance, police. Relations et différences dans les débats de l’époque.

La charité en littérature : Balzac, Hugo, Dickens, Rosny, Malot, Bazin, Coppée, Zola…

Place de la charité dans les systèmes philosophiques (Schopenhauer…), sociologiques (Gérando…) ou politiques

La vente de charité, le Bazar de la Charité

Question sociale et charité : Charité d’Etat, charité religieuse, charité d’association, charité privée. Débats et controverses.

Histoire des institutions charitables (Mont de Piété, Auberges des pauvres, Confréries religieuses, dépôts de mendicité,…)

Le paternalisme industriel

Les genres littéraires de la charité (Morales en action, Contes de Noël, hagiographies…). Statut de la « littérature édifiante » (Fabiola…)

Les éditeurs de littérature « édifiante » (Mame, Casterman…).

Charité et littérature enfantine

Le Prix Montyon au XIXe siècle

La doctrine sociale de l’église (Lamennais, Buchez, Ozanam…) dans la première moitié du XIXe siècle

 

Iconographie

L. Hersent : Louis XVI distribuant des aumônes (1817), Musée de Versailles

Daumier : La République (1848), Musée d’Orsay

Isidore Pils : La mort d’une sœur de charité (1850), Musée d’Orsay

Hippolyte Lazergues : S. M. L’Empereur distribuant des secours aux inondés de Lyon (1857) (château de Compiègne).

 

Voir les illustrations des romans « charitables » (Les Misérables, etc.)

 

BIBLIOGRAPHIE

Histoire-Critique :

Beaune, Jean-Claude, Le Vagabond et la Machine, Seyssel, éd. Champ Vallon, 1983.

BREJON de LAVERGNEE, Matthieu : La Société Saint-Vincent de Paul au XIXe.siècle. Un fleuron du catholicisme social (Paris, Editions du Cerf, 2008).

BRODIEZ-DOLINO , Axelle: « Figures de la pauvreté sous la IIIème République » (Communications, N°98, Paris, Seuil, 2016).

N. DEVOUX et J.RODRIGUEZ (dir) : numéro spécial « Pauvretés » de la Revue Communications, N°98 (Paris, Seuil, 2016).

Duprat, Catherine, Usage et pratiques de la philanthropie. Pauvreté, action sociale et lien social, à Paris, dans le premier xixe siècle, Paris, Association pour l’étude de la sécurité sociale, 1996, 2 vol.

Geremek, Bronislaw, La Potence ou la pitié, Paris, Gallimard, 1987.

LOCHARD, Yves, Fortune du pauvre, PUV, 1998.

Owen, David, English Philanthropy (1660-1960), Harvard, Harvard University Press, 1964.

PELLETIER, Denis (dir.) : La Charité en pratique. Chrétiens français et allemands sur le terrain social, XIXe.XXe siècles (Presses Universitaires de Strasbourg, 1999).

SIMMEL Georg: Les Pauvres (19098)

 

Œuvres littéraires (Bibliographie sélective) :

Balzac : Le Curé de village (1841), L’Envers de l’histoire contemporaine (1848), Le Médecin de campagne (1833)

R. Bazin : De Toute son âme (1897)

Champfleury : Les Amoureux de Sainte-Perrine (1859)

V. Cherbuliez : Noirs et rouges (1881)

J. Claretie : La Fugitive (1880)

F. Coppée : « L’asile de nuit » (poème, 1880)

G. Courteline : Les Gaietés de l’escadron (1886)

F. Coppée : conte de Noël « Le Louis d’or » (Longues et brèves,1894)

A. Daudet : L’Evangéliste

Dickens (presque toute l’œuvre romanesque)

E. Gaskell : Cranford (1853)

Goncourt : Sœur Philomène (1861)

V. Hugo : Les Misérables (1862)

Maupassant : « Nuit de Noël » (1882) (Mademoiselle Fifi)

Rosny : Nell Horn de l’armée du salut (1888), L’Impérieuse bonté (1894)

Comtesse de Ségur (presque toute l’œuvre)

Eugène Sue : Les Mystères de Paris (1842-1843)

Frances Trollope : Widow Barnaby (1839)

Zola : La Joie de vivre, Une page d’amour(1878), Germinal, L’Argent, Travail, Lourdes...

 

Essais du XIXe siècle :

Entrées : Charité, Paupérisme… des principaux dictionnaires du XIXe siècle (Dictionnaire de la Conversation, Grand Dictionnaire Universel de P. Larousse…)

Louis-Napoléon Bonaparte, L’Extinction du paupérisme (1844)

Carlyle, Latter-Day Pamphlets (1851)

De Gérando, Le visiteur du pauvre (1824) ; De la bienfaisance publique (2 vol.,1839)

Rosalie Dubois, Paris catholique au XIXe siècle (1857)

M. du Camp : « L’assistance publique à Paris » dans Paris-Guide (1867) ; Paris, ses organes…, 1875

E. de Mirecourt : « Mont de Piété » dans ouvr. coll. « La Grande ville » (t. 2, 1842)

K. Marx et Fr. Engels, La Sainte-Famille (1845)

L. Roux,  « Les Sœurs de charité » (dans Les Français peints par eux-mêmes)

Tocqueville, Mémoire sur le paupérisme (1835)

 

1 Sur les représentations littéraires du pauvre, voir Yves Lochard, Fortune du pauvre (Presses de l’Université de Vincennes, 1998).

2 Balzac, La Comédie humaine (Paris, Gallimard, « La Pléiade », 1977, t. VIII, pages 318, 319, 256, 245, 329), Introduction et notes par Jeannine Guichardet.

3 K. Marx, dans La Sainte Famille (1844), commentera avec ironie ce passage.

4 Ibid., p. 323.