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La désagrégation de l'humain dans la guerre et dans les arts (Iași, Roumanie)

La désagrégation de l'humain dans la guerre et dans les arts (Iași, Roumanie)

Publié le par Vincent Ferré (Source : Coralia Costas)

La désagrégation de l'humain dans la guerre et dans les arts

Conférence internationale, le 19 octobre 2018, Iași, Roumanie

Palais de la Culture, Salle « Henri Coandă »

La première Guerre Mondiale, par son amplitude et par ses effets, a changé le visage de l’Europe. Le sort de plusieurs pays a été radicalement modifié à la suite des événements tumultueux constituant la conflagration. Pour la Roumanie, la fin de la première Guerre Mondiale a constitué le moment de l’unification nationale, résultat des luttes assidues pendant quatre années et des efforts et sacrifices séculaires que les roumains ont faits dans toutes les régions historiquement habitées par eux.

Le 27 mars 1918, le Conseil d’État de la Bessarabie (aujourd’hui la République de la Moldavie) votait l’union avec le pays mère, la Roumanie, avec l’espoir que ce sera « pour l’éternité ». Le Roi Ferdinand 1er de la Roumanie a salué cette décision avec les mots : « Vive l’enfant le plus jeune et peut-être aussi le plus fort, de la Grande Roumanie ! » Par la suite, la décision du Congrès de la Bucovine du 15 novembre 1918 proclame à son tour l’union avec le pays mère, pour que la proclamation de l’union de la Transylvanie, du Banat, de la Crișana et du Maramureș ait lieu le 1er décembre 1918 à Alba-Iulia, date qui est restée dans la conscience nationale comme le plus important repère de l’histoire moderne des Roumains. Pourtant l’intégration effective du Banat a été décalée de plusieurs mois, le 3 août 1919 étant le moment où les Roumains sont officiellement reconnus comme chez eux dans ce territoire. Toutes ces proclamations des structures nationales et régionales ont été reconnues ultérieurement par le Traité de Versailles.

Ce résultat, heureux pour la Roumanie, a été la suite d’une série d’événements très difficiles pour les Roumains. Après avoir adopté une position de neutralité pendant deux ans, la Roumanie dont l’armée était estimée à 600.000 hommes, est entrée dans le conflit en 1916, du côté de l’Entente, le pays étant vite décimé par les luttes, et le gouvernement forcé à se retirer à Iași, alors que la capitale était occupée par les forces ennemies.

Dans ce compliqué contexte géopolitique, l’homme a continué à se manifester, y compris artistiquement, en dehors du champ de bataille. Mais il n’aurait pas su ignorer la conflagration qui, à divers degrés et prenant diverses formes de manifestations, s’est matérialisée dans les arts aussi.

C’est ainsi qu’on s’explique – ou non – le fait que certains artistes menaient leur propre guerre. Tristan Tzara organise le premier spectacle Dada le 14 juillet 2016, au Cabaret Voltaire de Zürich, avec l’intention de secouer en profondeur les pratiques artistiques de l’époque.

Dans le cadre du Programme „Centenaire”, le Complexe National de Musées « Moldova » de Iași, Roumanie et la Mairie du Municipe de Iași  avec le support de l’Académie Roumaine – Filiale de Iași et de l’Université « Alexandru Ioan Cuza » de Iași, invitent les chercheurs intéressés par le thème proposé et provenant des domaines tels la littérature, l’histoire, la philosophie, la sociologie, l’anthropologie etc. à transmettre les propositions de communications jusqu’au 1er septembre 2018. Les résumés, formulés en anglais et en français/allemand/espagnol/italien, contiendront environ 300 mots et seront envoyés à l’adresse coralia.costas@palatulculturii.ro . La décision du comité d’organisation sera transmise avant le 15 septembre. Les communications seront soutenues en anglais. Les organisateurs prendront en charge une partie des coûts de participation.