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Colloque :

Colloque : "La langue française au cœur de l’université marocaine : problèmes de communications, questions didactiques et perspectives d’améliorations" (Maroc)

Appel à communications

La Faculté des Sciences et Techniques d’Al-Hoceima (FSTH) organisera les 24 et 25 avril 2019  un colloque national intitulé :

 

La langue française au cœur de l’université marocaine : problèmes de communications, questions didactiques et perspectives d’améliorations

 

Sous la direction de :

  • M. le professeur Taoufik MOURABIT, le Doyen de la FSTH.
  • M. le professeur Omar EL YAHYAOUI – (TEC /MIP) –
  • M. le professeur Elarbi ELBAKKALI – (/TEC/BCG) –

 

Argumentaire

Au Maroc, tout comme en Algérie et en Tunisie d’ailleurs, la langue française, bien qu’elle ne soit pas langue officielle, s’impose comme un répertoire de communication et un marqueur socioculturel inéluctable. Elle continue toujours d’y bénéficier d’une prérogative linguistique, littéraire et pédagogique incontestables par rapport aux autres langues, dites langues étrangères, notamment l’espagnol et l’anglais. A côté des langues arabe et amazighe, elle est quasi omniprésente dans les différentes institutions officielles de l’Etat et dans bon nombre de secteurs privés. Entre autres, elle y sert de moyen de diffusion transmissive aux mass-média, de guide pratique de rédaction à l’administration publique[1], de code didactique et cognitif en matière de formation et des sciences de l’éducation…

Notons, en outre, et eu égard à cette tendance d’omniprésence linguistique, notamment dans le cadre de l’enseignement-apprentissage, que la langue française est un code exigeant au cœur de l’université marocaine et soulève, en ce sens, des problèmes d’accommodations socioculturelles et des contraintes d’acquisitions grammaticales et de mise en pratique communicationnelle pour les étudiants.  A la fois objet d’étude et outil de formation, ces étudiants sont confrontés, tout au fil de leurs cursus universitaire, aux difficultés d’apprentissage, d’assimilation conceptuelle et de réception cognitive. Ce contexte de manque de compétence linguistique requise et d’habilité rhétorique à communiquer n’affectent pas seulement les étudiants d’option scientifique (Facultés de médecine, celles des Sciences et Techniques, les Ecoles Nationales des Sciences Appliquées…), mais aussi ceux qui choisissent de s’inscrire dans les facultés des Lettres, celles des sciences juridiques et économiques et les Ecoles Supérieures des Beaux-Arts. Subséquemment, et en termes d’évaluation sommative et formative, les résultats sont, au fil des semestres et annuellement, de plus en plus insatisfaits, pour ne pas dire  déplorables. Justement, beaucoup de bacheliers, excellents d’ailleurs au secondaire, échouent et abandonnent prématurément leurs études supérieurs, et ce à cause de leur incompétences linguistiques et communicationnelles en français.

A vrai dire, la question de la qualité et celle de l’efficacité de l’enseignement-apprentissage en langue française, le souci même de l’amélioration formative et de la recherche scientifique au sein de l’université marocaine ne datent pas d’aujourd’hui. Ils étaient toujours au centre des réformes et des contre-réformes que beaucoup d’intellectuels et chercheurs universitaires n’ont pas cessé de soulever et de débattre. Mohamed Abed Al-Jabri, l’auteur d’Eclairage sur le problème de l’enseignement au Maroc, publié en 1972, et Fouad Laroui, l’auteur du drame linguistique marocain, paru en 2011, passent pour deux références épistémologiques de base en ce sens. En fait, au début des années quatre-vingt, le recours à l’arabisation de l’enseignement des matières scientifiques dans le secondaire et le maintien intact de la langue française comme vecteur potentiel d’apprentissage dans le supérieur a beaucoup compliqué le niveau de formation dans son rapport avec l’acquisition des compétences cognitives par les étudiants plutôt que de l’améliorer. C’est en fonction de cette discontinuité linguistique et d’un certain déphasage didactique que s’inscrit le grand problème de communication chez les étudiants, lequel problème influe négativement sur leurs projets et cursus universitaires.

Au-delà de tout discours alarmiste, et en dépit même des innombrables efforts pédagogiques qui se déploient en vue d’un enseignement de qualité, il faut reconnaître que l’université marocaine est toujours en retard et loin de briller et de faire figure « d’excellence ». Nombreux sont, d’ailleurs, les rapports et les bilans qui confirment cette crise de l’enseignement-apprentissage dans le supérieur, cette fracture linguistique génératrice d’incompétence communicationnelle, de ̎baisse de niveau̎ et de déficit qui y reste à combler. Selon un rapport de l’UNESCO établi en 2017, concernant le classement mondial de la qualité de l’enseignement, le Maroc est classé parmi les derniers. Il occupe la 136ème place sur un total de 175 pays.

Le modeste travail sur le problème de l’usage de la langue française, comme instrument fondamental d’apprentissage et de la communication orale et écrite, au cœur de l’université marocaine s’inscrit dans le cadre d’une lecture épistémologique du processus de formation en fonction d’une certaine déficience de réception des compétences communicationnelles des étudiants. Il tente, en parallèle, de répondre aux intérêts pédagogiques et à l’esprit des différentes activités scientifiques et culturelles que la Faculté des Sciences et Technique d’Al-Hoceima (FSTH) ne cesse d’organiser, d’encourager et de mettre au service de l’étudiant.

Le titre de ce travail se veut un colloque national qui devrait contribuer au croisement d’une pluralité d’approches didactico-pédagogiques susceptibles de soulever la question de l’importance, mais aussi, et surtout, celle de la difficulté de la maîtrise de la langue française qui s’imposent à l’échelle universitaire. Ainsi ce croisement devrait-il, en interrogeant, à des degrés plus au moins variés, les méthodes, les objets de savoir, les supports didactiques et ses propres pratiques et expériences professionnelles, permettre de collaborer, par diverses perspectives d’amélioration, au soutien pédagogique de l’étudiant tout en visant à convaincre ce dernier de l’importance et de l’intérêt de l’acquisition des compétences linguistiques et communicationnelles de la langue française, de l’encourager vers un maximum d’espoir et de savoir linguistique, et de le préparer ainsi, en fonction de ses besoins, à l’usage d’un français correcte et cohérent, c’est-à-dire un français au service de son cursus universitaire durant lequel il est appelé constamment à agir et à réagir oralement et par écrit (exposés, mémoires, soutenances, entretiens, recherches scientifiques, thèses doctorales…)

Sans être restrictif, ce colloque national ouvre ses horizons de recherche et son appel à communications pour tous les acteurs et actrices impliqué(e)s dans l’enseignement-apprentissage de la langue française : enseignants aux écoles primaires, professeurs aux collèges et aux lycées, responsables des centres culturels, formateurs aux centres pédagogiques et des métiers de l'éducation…, qui, eux aussi, préparent le même individu, l’apprenant, l’élève, le stagiaire pour l’initier au monde de la communication et  favoriser son intégration dans la société de demain.

Parmi les principaux axes qui nous semblent pertinents à débattre et qui peuvent  répondre d’une manière ou d’une autre aux objectifs de ce colloque national, nous  proposons :

  • Difficultés d’assimilation linguistique et problèmes de communication en langue française dans le supérieur : état des lieux et soutiens pédagogiques.
  • L’étudiant marocain entre sa langue maternelle et le français, langue étrangère : quels outils didactiques pour le développement de ses compétences communicationnelles ?
  • Le français, langue d’enseignement dans le supérieur et problèmes de communication : manque d’orientation pédagogique ou crise de réception cognitive chez les étudiants ?
  • De l’arabisation à l’enseignement supérieur : fracture linguistique, contraintes d’apprentissage et nécessité d’une remise en question du système modulaire.
  • Approche psychodidactique du trac pour une communication efficace en langue française.
  • Pour une autoscopie de la communication orale.
  • L’enseignement supérieur, les centres de formation pédagogiques, les centres culturels français ou la nécessité d’une connexion permanente au service de l’étudiant.

Les contributeurs ont aussi droit à proposer d’autres axes et à travailler sur d’autres problématiques, à condition qu’ils respectent l’esprit génétique et programmatif de l’intitulé de la journée d’étude.

 

Adresse de réception des communications :

Les propositions de communication sont à envoyer par courriel à :
Elyahyaoui10@gmail.com

Tél : 06. 97 .12. 21 .49
Elles devront comprendre impérativement les éléments suivants :
- Le titre de la communication.
- Un résumé de 250 à 300 mots.

- Format Word, interlignes simples, Times New Roman.

La date limite d’envoi des résumés est fixée pour le 15 avril 2019 à 24 h.

Les langues de communications et de prise de parole sont : le français, l’arabe, l’amazighe, l’anglais et l’espagnole.

 

Comité d’organisation:

  • EL YAHYAOUI Omar  (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  •  ELBAKKALI Elarbi (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • AMHAMDI Hassan  (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • ADAM Mohamed (Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’Al-Hoceima)
  • ZEROUK Mohamed hassani  (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  •  EL AKCHIOUI Nabil (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • CHERKAOUI Hinde  (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • El ALLATI Abderrahim (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • MORADI Najat (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • MASSAR Mohammed (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • HAMDI Mustapha (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • ZAGHNINI Samira (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • ISAAD Jalal (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • ARAB Saida (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • MOURABIT Fouad (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • RAIS Rochdi (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • BUJADAINI Mohamed (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • ALLAOUI Mustapha (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • RHABBOUR Nabil (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • ETEBAAI Issam  (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • ELMHOUTI Abderrahim (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • ELTALIBI  Hajar (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • AHARI Mhamed (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • ELMAKHFI Noureddine (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • TADMOURI Abdelhamid (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • TOUKMATI Ahmed (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • ELMOURABIT Brahim (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • ABRKAN Abdechahid (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • BALHAJ Samir (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • BOUGAYR Houssine (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • TAHIRI Ayoub (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)

 

Comité scientifique :

  • EL YAHYAOUI Omar (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • EL BAKKALI Elarbi (Faculté des sciences et Techniques d’Al-Hoceima)
  • BANHAKEIA Hassan (Faculté pluridisciplinaire de Nador)
  • CHAHBARI  Hassan  (Faculté pluridisciplinaire de Nador)
  • EL AZOUZI Abdelmounaim (Faculté des Lettres et des sciences Saïs de Fès)
  • BEZZAZI Abdelkader (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Oujda)
  •  HAMMOUTI Abdellah (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Oujda)
  • JARHNINE Abdellah (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Oujda)
  • CHIKAR Moumen (Faculté pluridisciplinaire de Nador)
  • FARHAD Houssein (Faculté pluridisciplinaire de Nador)
  • YACHOU Sanae (Faculté pluridisciplinaire de Nador)
  • ZEROUKI Najat (Faculté pluridisciplinaire de Nador)
  • AZOUGHAGH Abdellah (Faculté pluridisciplinaire de Nador)
  • EL AZOUZI Salem (Faculté pluridisciplinaire de Nador)
  • EL KOUY Boujamaa (Faculté pluridisciplinaire de Nador)
  • BOUALLAL Karima (Faculté pluridisciplinaire de Nador)
  • LAHBIL Jamal (Centre Régional des Métiers de l'Education et de la Formation - Oujda - /CRMEFO)
  • SAIDI Rachid (Centre Régional des Métiers de l'Education et de la Formation /CRMEFO)
  • ZEROUALI Mohamed (Centre de Formation des Inspecteurs de l'Enseignement - Rabat- /CFIER)
  • ZAID Afaf (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Oujda)
  • SAIDI Rachida (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines d’Oujda)
  • EZ-ZOUAINE Younès (Faculté polydisciplinaire de Taza)
  • ROCHDI Jawad (Faculté polydisciplinaire d’Errachidia)
  • ZEMRANI Jamal (Faculté des Lettres et des Sciences Humaine de Tétouan)