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Malveillance / maltraitance de l’enfant dans les récits pour jeune public

Malveillance / maltraitance de l’enfant dans les récits pour jeune public

Publié le par Université de Lausanne (Source : Bochra Charnay)

 

Colloque international

Malveillance/maltraitance de l’enfant dans les récits pour jeune public

30-31 mars 2017

Université Hradec Králové, Faculté de Pédagogie, Section de langue et littérature françaises

Université de Lille sciences humaines et sociales, E.A. 1061 Analyses Littéraires et Histoire de la Langue (ALITHILA) 

Le Petit Chose, Poil de Carotte, Rémi de Sans famille, sont les archétypes littéraires des enfants maltraités par leurs parents, leurs pairs ou la vie. Ainsi, enfants abandonnés, vagabonds, battus, mal aimés font les bonnes feuilles de la Littérature et des récits pour l’enfance dont les contes, notamment, qui ne sont pas en reste : que l’on songe au Petit Poucet par exemple, ou aux malheurs des cadets.

Mais la notion de « maltraitance » est elle-même variable, dépendant d’une interprétation sociale liée à l’évolution des rapports enfants/adultes. Elle n’est manifestée pour la première fois qu’en 1987 selon Le Robert (2013) qui renvoie au verbe « maltraiter » datant de 1520 avec comme premier sens « Traiter avec brutalité », et comme exemple attendu de nos jours : « Enfant maltraité : qui subit des sévices (battu, violé, privé, enfermé, etc.) » Cela signifie-t-il qu’il n’y a pas « maltraitance » avant 1987, mais « correction » légitime pour redresser un comportement jugé inadéquat ?  Ainsi, dans La guerre des boutons, qui paraît en 1912, les bandes de gamins qui s’affrontent finissent par devoir rendre des comptes à leurs parents : « tous recevaient la pile et les paternels y allaient sans se retenir […], à grands coups de poing et de pied, de souliers, de sabots, de martinets et de triques »[1] ; qui s’en serait offusqué alors ?

Si maltraiter est l’acte même, la « malveillance » en est l’intention, c’est-à-dire le vouloir, dans le sens de vouloir du mal à l’enfant. Mais peut-on invoquer la malveillance quand il s’agit de redresser une mauvaise conduite ou  peut-on invoquer la fameuse sentence : « Qui aime bien châtie bien » ?

Les communications interrogeront cette problématique selon une perspective pluridisciplinaire : littéraire, sociologique, anthropologique et historique. Elles l’analyseront à travers différents objets sémiotiques, qu’il s’agisse de l’écrit, de l’oral, de la BD, du cinéma, du théâtre, etc. Les études porteront, par exemple, sur les multiples processus de narrativisation de la maltraitance/ malveillance dans les textes destinés au jeune public,  sur leurs figurations discursive et cognitive ainsi que sur leurs diverses significations et portées éducatives et / ou symboliques.

Comité d’organisation 

Kvĕtuše Kunešová, Faculté de Pédagogie, Section de langue et littérature françaises

Thierry Charnay ALITHILA, Lille  Sciences Humaines et Sociales

Bochra Charnay, ALITHILA, Lille  Sciences Humaines et Sociales

Les propositions de communication (titre,  résumé de 1500 caractères maximum ( mots clés, et références bibliographiques) doivent être accompagnées d’une brève biobibliographie de 1500 caractères maximum (statut, établissement et équipe d’accueil ainsi que les principales publications)

Ces propositions sont à adresser au plus tard le  6 janvier 2017 aux adresses suivantes :

- kvkunesova@centrum.cz

- thcharnay@aol.com

- bochra.charnay@univ-lille3.fr

La communication est d'une durée de 20 minutes et en langue française 

Les frais d'inscription de 40 € sont à régler à l'arrivée

Les communications retenues par le comité scientifique et présentées lors du colloque feront l’objet d’une publication.

 

 

 

[1] Louis Pergaud, La guerre des boutons, Mercure de France, 1912, p. 272.