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Appels à contributions

"Génétique de la traduction" (revue Palimpsestes)

Publié le par Marc Escola (Source : Patrick Hersant)

Palimpsestes : numéro thématique « génétique de la traduction »

Numéro coordonné par Patrick Hersant

La revue Palimpsestes souhaite consacrer un numéro spécial à la génétique de la traduction (brouillons de traducteurs, correspondance avec l’auteur) dans le domaine anglophone — c’est-à-dire que l’anglais sera la langue cible ou la langue source des œuvres littéraires étudiées.

Sans être tout à fait nouveau, l’intérêt de la traductologie pour la génétique textuelle est encore trop récent pour avoir inspiré des travaux autres que ponctuels et fragmentaires. Il aura fallu attendre un numéro récent de la revue Genesis, paru en 2014, pour que les noces de la génétique textuelle et de la traductologie soient enfin célébrées sans restriction ni exclusive, et qu’y soient conviés des traducteurs non-poètes et même non-écrivains. Plus récemment encore, la revue Linguistica Antverpiensia a tracé les contours de cette discipline émergente.

De tels documents sont encore sous-exploités dans les études de traduction, notamment dans le domaine anglophone. En théorie, ce nouvel objet semble inépuisable pour le traductologue ; dans la pratique, hélas, les brouillons de traducteurs restent rares et circonscrits dans le temps, entre le début et la fin du XXe siècle pour la plupart. Des fonds spécialisés offrent néanmoins au chercheur un vaste terrain d’exploration ; c’est le cas du Harry Ransom Center, à l’université du Texas à Austin ; de la Lilly Library à l’université de l’Indiana ; de la Literary Translation Archive à l’université d’East Anglia ; de l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (IMEC), à Caen ; ou de la Beinecke Library, à l’université Yale. Ces fonds, parmi d’autres, conservent aussi bien des brouillons de traducteurs que de précieuses correspondances entre auteur et traducteur.

Les contributions, en français ou en anglais, pourront aborder toutes les dimensions stylistiques, éditoriales, cognitives ou relationnelles qui caractérisent le processus de traduction, notamment (mais non exclusivement) dans le cas d’une collaboration avec l’auteur. L’approche génétique devrait nous éclairer sur la réalité quotidienne du travail des traducteurs, sur l’évolution de leur technique au fil des ans ou d’une œuvre à l’autre, et sur cette interface d’ordinaire invisible où le texte s’élabore en même temps que la langue se métamorphose, à coups de trouvailles, d’approximations provisoires et de retouches perpétuelles.

Les résumés des articles proposés (3 000 signes maximum) sont attendus pour le :

1er mai 2018

Les articles dont le résumé aura été sélectionné sont attendus pour le :

1er octobre 2018

Résumé et notice bio-bibliographique sont à envoyer à  patrick.hersant@univ-paris8.fr

 

Bibliographie

Cordingley, Anthony, et Montini, Chiara (dir.), Linguistica Antverpiensia, New Series : Themes in Translation Studies, n° 14, Anvers, 2015.

De Biasi, Pierre-Marc, Génétique des textes, Paris, CNRS Éditions, 2011.

Durand-Bogaert, Fabienne (dir.), Genesis, numéro spécial « Traduire », Paris, 2014.

Ferrer, Daniel, Logiques du brouillon : modèles pour une critique génétique, Paris, Seuil, 2011.

Hartmann, Esa Christine, « Histoire d’une traduction », Souffle de Perse, n° 9, janvier 2000, p. 11-27.

Lebrave, Jean-Louis, « Genèse d’une traduction », Genesis, n° 38 | 2014, p. 35-56.

Montini, Chiara, Traduire : genèse du choix, Paris, Éditions des archives contemporaines, 2015.

Munday, Jeremy, « The role of archival and manuscript research in the investigation of translator decision-making », Target. International Journal of Translation Studies, vol. 25, n° 1, p. 125-139.