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Paroles d'arbres, histoires de jardins (Gatineau, Québec)

Paroles d'arbres, histoires de jardins (Gatineau, Québec)

Publié le par Romain Bionda (Source : Roxane Maiorana)

Appel de communications pour le colloque

« PAROLES D’ARBRES, HISTOIRES DE JARDINS »

organisé par Marine Bochaton, Rachel Bouvet et Roxane Maiorana

dans le cadre du Groupe de recherche L’Imaginaire botanique et la sensibilité écologique (CRSH 2017-2022 - Site web : imaginairebotanique.ca)

Congrès de l’ACFAS, UQO, Gatineau, 29-30 mai 2019
Ce colloque a pour but d’explorer les liens entre l’arbre, le jardin et l’intime. Espace de vie, lieu de passage, marque de la sédentarité, ou encore signe de la fixité,le jardin n’en demeure pas moins régi par le mouvement. Il suffit de penser au cycle des saisons, à la germination, au déplacement des graines, à la pollinisation, à la chute des feuilles instaurant un mouvement vertical ou encore aux phénomènes reliés à l’activité humaine, comme la circulation des végétaux exotiques d’un jardin botanique à un autre,le mouvement des hommes et des femmes qui le traversent, le trajet des fruits et des légumes du potager à la maison ou au marché, etc. Témoin et symptôme de ces changements, l’arbre tient un rôle particulier dans le jardin : à la fois frontière et seuil, il nous invite à dépasser une vision anthropocentrée et à réfléchir à une autre conception du temps, celle du temps végétal.Sa verticalité, sa longévité, sa résistance, sa capacité à rejoindre le ciel par sa frondaison et les espaces souterrains par ses longues racines en ont fait une figure du cosmos. Tout comme le jardin, il occupe une place importante autant dans les mythes que dans les récits de nombreuses cultures.

Plusieurs colloques et ouvrages ont déjà mis en évidence la dimension mythique du jardin (« Le jardin et ses rapports à l’art. Encadrer, décadrer, recadrer/ Gardens and Art : Framing, Unfraiming, Refraiming », Figura, U. Concordia 2009; « Jardin et intimité dans la littérature européenne (1750-1920) »Université Blaise-Pascal, 2006). Nous poursuivrons cette réflexion en privilégiant des corpus contemporains et des problématiques actuelles et en favorisant des approches transdisciplinairesmettant en résonance l’écocritique,la géopoétique, l’épistémocritique, la biosémiotique, l’architecture de paysage, la muséologie, l’histoire de l’art, la biologie, l’ethnobotanique, la philosophie environnementale, l’histoire, la géographie, etc.

À partir de l’examen de pratiques littéraires, artistiques et botaniques, nous questionnerons les différents aspects liés à la perception des arbres et des jardins, à leur représentation, à leur symbolique, à la dimension esthétique mais aussi à la dimension scientifique ou éthique. Nous accueillerons également des présentations deprojets artistiques liés au jardin et/ou aux arbres, ainsi que des lectures de textes littéraires.

Axes possibles :

  • Rapport entre le végétal et la parole : le jardin comme lieu de discussions,l’arbre-narrateur, la figure de l’arbre à palabres…
  • Questions de transmission, oralité, contes, légendes (littératures africaines, maghrébines, autochtones…)
  • Diversité des cultures et des pratiques liées au jardin : traditions zen, chinoise, andalouse, anglaise, française…
  • Lieux et figures de la transmission sous forme de récits et de discours
  • Tension entre la fixité et le mouvement
  • Espaces et limites : proximité avec les espaces privés, fonction des arbres et des arbustes en tant que limites, haies, l’arbre-seuil, le labyrinthe….
  • Lieux de vie, lieux en marge; pratiques sociales liées au jardin public, expérience de la marginalité, lieu refuge;
  • Végétal et urbanisme : promenades végétales, jardins, insertion des arbres et des jardins dans le tissu urbain.

En fonction des demandes reçues, le groupe de recherche pourra rembourser une partie des frais d’inscription, de déplacement (au Québec) et d’hébergement des intervenants. L’inscription à l’ACFAS est prise en charge par l’université pour les étudiants de l’UQAM. Ceux-ci sont invités à déposer des demandes de remboursement auprès d’organismes tels que l’AECSEL, le département d’études littéraires, la Faculté des arts, les Centres de Recherche auxquels ils sont affiliés (Figura, CRILCQ…). Les autres étudiants sont priés de se renseigner auprès de leurs instances universitaires.

Veuillez envoyer un résumé de votre proposition (300 mots maximum) accompagné d’une notice biographique à imaginairebotanique@gmail.com avant le 15 février 2019.