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Colloque :

Colloque : "Penser la transition dans la Littérature et les Arts" (Abidjan)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Diandué Bi Kacou Parfait)

Penser la transition dans la Littérature et les Arts

Colloque international, Le 28 et 29 Novembre 2019

À l’Université Félix Houphouët-Boigny

 

PRÉSENTATION

Ce colloque se propose de réfléchir sur la transition dans la littérature et les Arts en tant que mouvement dynamique de traversée du temps, de l’espace, du territoire, de la culture… La transition met en crise le statique et appelle le renouvellement des structures par la continuité séquencée ou par la rupture des traditions. La transition, à la fois comme thématique et imaginaire, est l’espace du continu et de l’antinomie de la finitude. Opérer une transition, c’est donner vie ou initier de nouveau. C’est aussi une métamorphose de soi, une variation artistique, un changement sociétal, une réinvention esthétique...

La littérature depuis la fin du dernier siècle se fait le lieu de la condensation des grands bouleversements culturels. Le livre papier devient électronique, le féminin se masculinise comme le masculin se féminise, la guerre des genres a bien lieu ! La société capitaliste, portée à son extrémité, a réinitialisé le monde pour réorienter la trenscendatalité. Le dieu argent structure l’existence humaine ; les financiers, ces nouveaux gourous, d’un clic sur un clavier d’ordinateur, font et défont l’équilibre des marchés dont l’onde de choc fait vaciller les équilibres mondiaux. L’humain devient progressivement bionique. La machine de métaux et de cristaux et d’électronique a intégré son corps de chair. La planète se réchauffe, les glaciers fondent, les océans débordent de leur gigantesque lit. Les continents se réduisent. Le temps a perdu sa mémoire et l’espace son territoire. La perturbation de ces deux axes ontologiques crée un chaos tel qu’elle métaphorise la débandade dans les sociétés humaines par la transhumance et l’immigration de masse.  Une transition a lieu. La littérature, le cinéma et tous les arts se font l’écho de cette transition dont l’esthétique suggère des questionnements théoriques : 

  • L’essence sclérosante de la monotonie, de l’immobilisme n’engendre-t-elle pas la transition ?
  • La transition n’est-elle pas finalement la nécessité de la pérennité ?

L’image, le double, la métamorphose, les métaphores, les intersections, les révolutions, les failles, les contours, les bifurcations  décrivent le champ géographique et allégorique de la transition. Le scriptural est fondamentalement une transition entre l’imaginaire et sa figuration/représentation. Le double est une duplication de soi et de l’altérité ; il est une translation dans le jeu des identités. Les métamorphoses représentent les relais entre plusieurs états. Elles sont des mutations intrinsèques. Le langage, par sa nature métaphorique, est la première transition entre un référent et sa désignation matérielle. La nécessité du signe linguistique, telle que la conçoit Benveniste, consacre le caractère procuratif de la langue.  C’est aussi là que l’intersection comme jointure et disjointure devient l’espace de rencontre, un entre-deux qui permet les transformations et ouvre des cycles dynamiques. On peut le remarquer, la transition apparaît sous des jours variés dans l’imaginaire artistique et littéraire.

 

AXES

Les axes suivants déclinent la thématique de la transition :

  • Cycle et transition dans les Arts
  • Les mythes de la transition en littérature
  • La poétique des passages en littérature
  •   Esthétique et Mutation
  • Genre et transition
  • Les identités –Trans-
  • Révolutions humanoïdes

Vous adresserez votre résumé de 250 mots au plus tard le 30 juin 2019 au contact suivant : colloquetransition2019@gmail.com. Vous y indiquerez le titre et les mots clés de votre proposition de contribution, votre affiliation institutionnelle et vos coordonnées.

Porteurs du Projet :

Pr KONANDRI Virginie

Pr ASSI Diané Véronique