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Portraits de la relève dans les littératures franco-canadiennes : essai de définition et enjeux. (Regina)

Portraits de la relève dans les littératures franco-canadiennes : essai de définition et enjeux. (Regina)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Isabelle Kirouac Massicotte)

Atelier conjoint APFUCC-ALCQ 

Portraits de la relève dans les littératures franco-canadiennes : essai de définition et enjeux. 

De quoi parle-ton exactement lorsque lʼon évoque « la relève » dans les littératures franco-canadiennes? Les chercheurs sʼentendent souvent pour dire que la relève dans les littératures acadienne, franco-ontarienne et de l’Ouest francophone est fragile, voire inexistante. Dans leur ouvrage La littérature franco-ontarienne depuis 1996. Nouveaux enjeux esthétiques (2016), Lucie Hotte et François Ouellet arrivent au constat quʼil nʼexiste pas de relève en Ontario français (7). Les conclusions de Benoit Doyon Gosselin (2015) sont sensiblement les mêmes en ce qui concerne lʼOuest, dont les maisons d’édition ne recevraient tout simplement pas de manuscrits de jeunes auteurs (61). La littérature fransaskoise ne fait pas exception, car ses principaux auteurs (Madeleine Blais-Dahlem, Laurier Gareau, Raoul Granger et Martine Noël-Maw) sont les mêmes depuis près de vingt ans. Pour sa part, Raoul Boudreau reprend lʼargument de lʼabsence de relève en littérature acadienne pour plutôt affirmer que le contexte actuel a peu à voir avec celui des années 1970, ce qui complique la tâche d’exprimer une voix spécifique (en ligne).

Considérant le flou terminologique entourant la notion de relève et la rareté des études fouillées sur le sujet, cet atelier propose de poser les principales balises pour une définition de ce quʼest la relève au Canada francophone, mais aussi dʼaborder de front ses enjeux dans toute leur complexité.

En réfléchissant notamment à la manière dont nous classons les œuvres et à la division que la critique opère entre les générations dʼauteurs-es, le principal objectif de cet atelier sera de contribuer à inscrire la production de la relève dans lʼhistoire littéraire franco-canadienne récente. Les questions suivantes pourraient être abordées :

  • - Quels éléments (objectifs ou subjectifs) déterminent qui est un écrivain de la relève?
  • - La relève a-t-elle des formes et des thématiques privilégiées?
  • - La relève se situe-t-elle dans la continuité ou est-elle plutôt en rupture avec ce qui lʼa précédée?
  • - Comment les questions dʼuniversalisme/particularisme et de conscience/oubli sʼarticulent-elles dans les œuvres de la relève?
  • - Y a-t-il des rapprochements entre les écrivains acadiens, franco-ontariens et de l’Ouest francophone de la relève?
  • - La relève artistique se fait-elle par des avenues non littéraires? Se retrouve-t-elle dans la pratique d’autres disciplines (chanson, arts visuels, arts médiatiques, danse, etc.) ou dans des pratiques interdisciplinaires?
  • - Peut-on dégager une tendance générale dans la réception de la production de la relève? Quelle place la relève occupe-t-elle dans le discours critique?

Responsables :

Pénélope Cormier, Université de Moncton (penelope.cormier@umoncton.ca)

Isabelle Kirouac Massicotte, Université de Moncton (isabelle.kirouac@unibo.it)

 

Date limite pour l’envoi des propositions (250-300 mots) : 5 janvier 2018

Les personnes ayant soumis une proposition de communication recevront un message de l’organisateur/de l’organisatrice de l’atelier avant le 15 janvier 2018 les informant de sa décision.

L’adhésion à l’APFUCC ou à l’ALCQ est requise pour participer au colloque. Il est également d’usage de régler les frais de participation au Congrès des Sciences humaines ainsi que les frais de conférence de l’APFUCC. Ils doivent être réglés avant le 31 mars 2018 pour bénéficier des tarifs préférentiels. La date limite pour régler les frais de conférence et l’adhésion est le 1er mars 2018 au-delà de quoi le titre de votre communication sera retiré du programme.

Vous ne pouvez soumettre qu’une seule proposition de communication pour le colloque de 2018. Toutefois, il est possible de soumettre une communication dans un atelier conjoint et une autre dans un atelier de votre choix. Toutes les communications doivent être présentées en français (la langue officielle de l’APFUCC) en personne, même dans le cas d’une collaboration.

 

Textes cités :

Raoul Boudreau, « Les poètes acadiens de la relève », Studies in Canadian Literature/Études en littérature canadienne, vol. 30, no 1, 2005, en ligne, https://journals.lib.unb.ca/index.php/scl/article/view/15279/16366.

Benoit Doyon Gosselin, « À lʼOuest, rien de nouveau... mais un corpus bien vivant », Québec français, no 174, 2015, p. 61-62.

Lucie Hotte et François Ouellet (dir.), La littérature franco-ontarienne depuis 1996. Nouveaux enjeux esthétiques, Sudbury, Prise de parole, coll. « Agora », 2016.

 

 

 

  • Adresse :
    Université de Régina