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Pratiques artistiques et lieux de mémoire : quelles convergences patrimoniales ? (Tours, colloque) 

Pratiques artistiques et lieux de mémoire : quelles convergences patrimoniales ? (Tours, colloque)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Samya Dahech)

« Pratiques artistiques et lieux de mémoire : quelles convergences patrimoniales ? »

Vendredi 23 novembre 2018

 Laboratoire ICD

Université de Tours

PRESENTATION

A travers le monde, les « lieux de mémoire » – pour reprendre l’expression consacrée de Pierre Nora – fleurissent : plaques commémoratives, sépultures de guerre, Musées de la Mémoire (1), transformation de lieux traumatiques en mémoriaux (2), etc. A l’heure actuelle, le « tourisme de mémoire » semble être devenu « un enjeu national » (3) dans la quête de (re)connaissance des victimes. Cette récupération des mémoires (de guerre, dictatoriale) peut qui plus est participer de l’élaboration d’un héritage plus ou moins conflictuel (par exemple, mémoire officielle vs mémoire sociale). Mais qu’en est-il des pratiques artistiques en lien avec cette résurgence du passé ? Au cours de cette journée nous nous intéresserons à l’essor des pratiques artistiques et patrimoniales dans la période contemporaine, en regard les unes des autres.

Selon Cécile Tardy et Vera Dodebei, « l’analyse du processus de patrimonialisation a permis d’étudier la production du statut patrimonial des objets culturels, autrement dit d’approfondir la connaissance des modalités par lesquelles des choses matérielles ou immatérielles deviennent patrimoines » (4).

Au vu de cette analyse, nous nous interrogerons sur la transversalité du processus mémoriel dans cette volonté de transmission et sur l’intégration contemporaine de nouveaux mediums témoignant du conflit passé. En effet, le développement parallèle de supports didactiques (musées – expositions, archives, bibliographie scientifique, traces archéologiques, commémorations, lois) et de récits performant la mémoire (littérature, représentations théâtrales, happening, musique, danse, BD, films) met en avant la nécessité de formation d’un héritage pluridisciplinaire de conservation, re-médiatisant la mémoire des témoins.

Il conviendra ainsi d’aborder la question des dispositifs mis en œuvre : peut-on attribuer l’expression de « lieux de mémoire » aux pratiques artistiques ? quelle diffusion (médias, internet) pour les mediums impliqués ? quelles réinscriptions et performances pour quels présents ?

 

COMMUNICATIONS

Les propositions de communications, en français, en espagnol ou en anglais, d’environ 350 mots, sont à envoyer accompagnées d’une courte notice bio-bibliographique à : Samya Dahech – dahech.s@gmail.com, pour le 1er juin 2018 au plus tard.

 

NOTES

(1) Entre autres, Musée de la mémoire des murs Serge Ramond en Picardie; Musée de la Mémoire de Portet-sur-Garonne ; Memorium Nürnberger Prozesse à Nuremberg ; Museo de la Memoria à Montevideo ; Lugar de la Memoria, la Tolerancia y la Inclusión Social au Pérou.

(2) Par exemple la prison de Montluc à Lyon, le Parc pour la Paix Villa Grimaldi à Santiago du Chili.

(3) BOUGON, Laure, « le tourisme de mémoire. Un enjeu national » in Les chemins de la mémoire, n° 253, mars/avril 2016, p.6-11.

(4) TARDY, Cécile, DODEBEI, Vera, Mémoire et nouveaux patrimoines, Marseille, OpenEdition Press, 2015, p.13.