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Technè, techniques et technologie dans l’œuvre de Michel Butor (Thessalonique)

Technè, techniques et technologie dans l’œuvre de Michel Butor (Thessalonique)

Publié le par Romain Bionda (Source : Eugenia Grammatikopoulou)

Appel à communications

« Technè, techniques et technologie dans l’œuvre de Michel Butor »

Colloque international à Thessalonique, 17 et 18 Mai 2017 (Αuditorium de la Bibliothèque Centrale)

Ce colloque est organisé par le Laboratoire de Littérature Comparée, le Laboratoire de Traduction et de Traitement automatique du langage et la Section de Littérature du Département de Langue et de Littérature Françaises de l’Université Aristote de Thessalonique. 

Fidèle depuis sa jeunesse à « son art de la mise à distance et son goût » tant « pour ‘l’écriture nomade’ » (si l’on veut reprendre les mots de Laurence Engel) que pour les longues pérégrinations, Michel Butor a vécu à Thessalonique pendant les années 1954-56,  débutant ainsi sa carrière de professeur au Lycée Français de Thessalonique et dans notre Département. Presque un demi-siècle plus tard, en 2001, il a revisité notre ville afin d’être nommé docteur honoris causa de la Faculté de Philosophie pour l’ensemble de son œuvre (romanesque, poétique et critique) originale, polyvalente et œcuménique.

Souhaitant honorer sa mémoire suite à sa récente disparition, les deux Laboratoires du Département et la Section de Littérature de Langue et de Littérature Françaises de l’Université Aristote de Thessalonique ont pris l’initiative d’organiser un colloque international dédié aux multiples facettes de cette œuvre prolifique et complexe, voire souvent compliquée puisque expressément protéiforme. L’auteur lui-même en était d’ailleurs parfaitement conscient et dépeignait excellemment la particularité de sa propre production : « Mes livres ont, je le vois bien, un côté médusant ; les gens ont peur de rentrer dans ce labyrinthe de plus en plus énorme. Moi-même, j’ai du mal à les ranger, je ne parviens pas toujours à m’y orienter » (interview de 1996).

Le but de ce colloque n’est aucunement de tenter de classifier ou d’homogénéiser cet œuvre singulièrement hétérogène, au risque d’en rétrécir l’ampleur et la bigarrure. Tout au contraire, nous espérons réunir un nombre de chercheurs (spécialistes et généralistes) de divers horizons, disciplines et cultures afin de mettre en relief les méandres du dédale butorien, utilisant l’art, l’artifice et l’artéfact comme fil conducteur :      

  • la ‘technè’ : critiques d’art ; œuvre d’essayiste ; esthétique butorienne ; rapports entre les différentes formes artistiques ; collaborations et croisements avec l’œuvre d’autres artistes –plasticiens, musiciens, compositeurs, photographes, illustrateurs, cinéastes ; réalisation de livres d’artistes / livres-collages.
  • les techniques : expérimentation de diverses techniques et perspectives narratives ; volonté de renouvellement constant ; improvisations stylistiques ; mises en abyme ; structures ludiques ; expérimentations formelles ; intertextualité et autocitation ; traversée et hybridation des genres ; traduction (Butor traducteur / traductions de Butor).
  • la technologie : urbanisme, transports, architecture ; machines, mécanique ; mobilité et déplacements ; mesure du temps et rythmes ; radiophonie et enregistrements.

Les approches comparatistes (croisement de textes ou de thématiques butoriens avec différentes productions d’auteurs) proches à la thématique générale seront particulièrement appréciées.

Les propositions de communication (200 mots), accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique, sont à envoyer avant le 28 février, date limite de soumission, à Eugenia Grammatikopoulou (egrammat@frl.auth.gr) et à Gratsiella Kastellanou (gcastell@frl.auth.gr).

Langues de travail : français, anglais, grec.

Les frais d’inscription s’élèvent à 40 € pour les enseignants/chercheurs et à 20 € pour les docteurs/doctorants. Les repas seront offerts aux participants.

Les communications feront l’objet d’une publication (sous réserve d’acceptation par le comité scientifique) dans un numéro spécial de la revue électronique du Laboratoire de Littérature Comparée « Intertextes » (http://dia-keimena.frl.auth.gr/).

URL DE RÉFÉRENCE

http://michelbutor2017.frl.auth.gr/

Comité scientifique :

Maria Makropoulou, Simos Grammenidis, Chryssi Karatsinidou, Maria Litsardaki, Eugenia Grammatikopoulou, Gratsiella Kastellanou (Université Aristote)